Le ministre de la Décentralisation, Isidore Gnonlonfoun était hier l’invité de l’émission ‘’Eclairage’’ de la radio nationale. Il était question pour l’autorité de faire le point de la décentralisation sur le plan national et des perspectives pour un développement équitable des communes.
« L’organisation à bonne date des élections est le signe de la vitalité de notre démocratie… et, d’autant plus que la correction de la Lépi est engagée, je crois que le gouvernement s’active pour que les élections communales et locales aient lieu dans trois mois au plus ».
C’est en ces termes que M. Gnonlonfoun a abordé l’organisation des élections communales et locales au cours de cette émission.
Le ministre a mis l’accent sur la formation des agents des collectivités locales et le renforcement des capacités managériales des maires. A l’entendre, beaucoup de communes font l’effort de la bonne gouvernance tandis que d’autres trainent toujours les pas. Or, selon la loi sur la décentralisation, si une commune n’arrive pas à s’autogérer après dix ans, elle sera rattachée à une autre.
Aussi, le ministre trouve-t-il que le Bénin est dans une démarche participative et que son Ministère fera en sorte que tout aille mieux dans chaque commune. Il a été également évoqué la question de l’uniformisation des prix de légalisation des actes administratifs.
Le ministre a promis initier une autre rencontre avec les maires à ce sujet. Par rapport à la gestion du fonds Fadec par les communes, il a expliqué que l’audit de la gestion 2012 de ces fonds a été déjà fait et que celui de l’année 2013 va démarrer bientôt.
Ce qui permettra aux Partenaires techniques et financiers de comprendre comment ils sont gérés et au gouvernement de prendre des mesures pour punir les maires qui seront reconnus coupables de mauvaise gestion. Les problèmes qui minent le développement des communes n’ont pas été occultés.
Et le ministre va exiger le respect des textes par les conseils communaux à travers l’organisation régulière des sessions du conseil communal et des réunions périodiques entre le maire et ses adjoints.
Il a également fait cas des secrétaires généraux des mairies qui doivent être des cadres compétents pour qu’ils aient les capacités de gérer la partie technique de l’administration communale avec l’accompagnement du maire.
Isidore Gnonlonfoun a abordé les problèmes de lotissement et des conflits frontaliers entre les communes estimant que l’Assemblée nationale se chargera de faire la lumière sur ces sujets avec des propositions de loi qui sont en instance d’adoption au parlement.
Il a, pour finir, invité les populations à s’intéresser plus à la gestion de la chose commune. « Que chacun joue sa partition », dira-t-il « pour un développement harmonieux et équitable à la base ».