Depuis quelques semaines, le maire de la commune d’Agbangnizoun fait l’objet de vives critiques de la part de certains de ses conseillers. Surpris, Léopold Houankoun a fait une sortie médiatique pour s’expliquer et dire sa part de vérité.
Non association des conseillers à la gestion des affaires communales, surfacturation de certaines réalisations, mafia domaniale, etc. sont les principaux griefs que certains conseillers de la commune d’Agbangnizoun portent contre leur maire, Léopold Houankoun.
Surpris par ces allégations qu’il qualifie de mensongères, le maire a donné sur place une conférence de presse ouverte aux populations d’Agban-gnizoun. Il y avait également quelques conseillers, des cadres notamment Kakaï Glèlè, Etienne Ahouanka, conseiller à la Cour constitutionnelle, des membres de son parti, le MECCA (Mouvement pour l’éveil et la conscience de citoyen d’Agbangnizoun) et bien d’autres.
Tout se fait selon les normes
Selon ses explications, rien de tout ce qu’on lui reproche n’est à prendre au sérieux. Documents à l’appui, Léopold Houankoun a montré patte blanche. Pour la gestion cavalière de la commune, il a déclaré sur l’honneur « qu’au début de l’année 2013, le Plan Annuel d’Investissement a été adopté par le Conseil (voir compte rendu de la session budgétaire de 2012). Le point d’exécution de ce PAI a été présenté au Conseil le 12 décembre 2013 (voir aussi le compte rendu de la session). Sur invitation de la cellule de participation citoyenne à faire une reddition de comptes aux populations, ce point a été encore débattu à une session extraordinaire du Conseil communal le 25 février 2014 (documents disponibles) », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de la surfacturation de certaines réalisations, notamment la confection des panneaux publicitaires ou encore l’espace vert d’Agbangnizoun, le maire a informé que la procédure en matière de commandes publiques, objet d’un appel d’offres ouvert, conduit à la signature d’un contrat de marché public et est différente de celle d’une commande privée. Dès lors, il a rassuré que tous les dossiers liés aux différents projets exécutés depuis sa prise de fonction sont disponibles et conformes aux normes admises. Car les différents organes que sont la commission de passation des marchés publics, présidée jusqu’à fin 2013 par le Premier Adjoint au Maire, la cellule de contrôle des marchés publics, présidée jusqu’à nos jours par le 2e Adjoint au Maire, la commission de réception des marchés publics, présidée par le Maire de la Commune, ont régulièrement joué leur rôle. Sans oublier que les contrats de marchés publics sont approuvés par le Préfet avant leur mise à exécution, a-t-il dit.
Bientôt les recasements
Pour la mauvaise gestion domaniale dont il est accusé, le maire Houankoun ne s’est senti nullement concerné. « Je voudrais informer le public que le lotissement d’Agbangnizoun a démarré depuis le temps des sous-préfets et a connu une évolution à l’avènement de la décentralisation… Les travaux qui avaient connu un certain ralentissement entre-temps sont actuellement accélérés et nous venons de terminer la phase d’implantation pour faire face à la phase de recasement, dernière étape dans tout processus de lotissement. Tout le processus normal est bien suivi : état des lieux réalisé, enquête commodo et incommodo faite et clôturée depuis septembre 2005, Plan de voirie élaboré par un cabinet d’urbaniste, adopté par le Conseil communal à une session avec un coefficient de réduction de 38%, conforme aux normes en la matière. Les différents plans corrigés sont approuvés par le Préfet. Ainsi, tout est pratiquement fini et il ne reste que le démarrage du recasement… », a-t-il confié.
Selon la plupart des intervenants, le linge sale doit se laver en famille. Ce qui justifie la dénonciation de l’attitude des dissidents qu’ils qualifient de manœuvres politiciennes, surtout en cette veille des élections municipales, communales et locales. D’où l’étonnement aussi de Théophile Awoyodo, représentant des jeunes, qui a estimé que récemment les mêmes dissidents ont apprécié le dynamisme et la gestion du maire dans les colonnes des journaux. Quelques semaines après, ils en arrivent à dire le contraire. Ce qui sent, selon lui, la mauvaise foi.
En tout cas, le maire Léopold Houankoun a tenu à rassurer les populations, les Partenaires Techniques et Financiers de la Commune et le Gouvernement du président Boni Yayi d’une meilleure gouvernance locale. Il a aussi remercié les populations d’Agbangnizoun pour leur soutien sans cesse renouvelé à la cause du développement local.
