Trois responsables de la société Etisalat étaient hier lundi 14 avril dans les locaux de l’Autorité transitoire de Régulation des Postes et Télécommunications (ATRPT). Ils y ont été invités pour donner des explications sur l’interruption de service survenu sur leur réseau au cours des journées des 12 et 13 avril derniers.
Les perturbations enregistrées sur le réseau de téléphonie mobile Moov de la société Etisalat Bénin le week-end dernier constituent une violation de l’article 12 alinéa 2 du cahier des charges relatif à l’autorisation d’établissement et l’exploitation de réseaux mobiles de télécommunications au Bénin. Lequel stipule que «le concessionnaire est tenu d’assurer un fonctionnement continu et permanent des services de télécommunications 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7…».
C’est donc pour comprendre les motifs de cette perturbation qu’une délégation de l’ATRPT s’est rendue dans les locaux de la direction générale de ladite société «en vue de s’enquérir des causes de l’interruption et des dispositions prises pour y remédier».
Mais cette descente s’est soldée par un échec et c’est dans cette même démarche que le directeur général de Etisalat Bénin, Ben Cheick Haidara, le directeur technique, Baktache Madani et le directeur juridique et de régulation, Alexis Aïtcheou étaient dans les locaux de l’ATRPT pour répondre à six questions sur ladite panne.
Pour les conseillers de l’ATRPT, il était question de comprendre les mobiles de l’incident, les dispositions prises pour le corriger, pour informer aussi bien les abonnés que l’ATRPT sans oublier les localités concernées.
Ben Cheick Haidara a donc fait savoir qu’il s’agissait des villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Porto Novo et environs, que l’incident étant survenu en week-end, qu’il était difficile pour eux de le porter en direction d’une administration publique, que l’incident ayant entraîné l’isolation d’une bonne partie des abonnés concernés, il était impossible de les tenir informés par messagerie… Selon ses explications, sa société prendrait des dispositions pour que de tels incidents ne se produisent plus et que si cela devait survenir, ils feront en sorte que les autres centrales de la société prennent le relais pour rectifier le tir….
Ce discours est-il convaincant au regard des violations déjà faites au droit des abonnés et eu égard à la récidive (une situation du genre ayant déjà eu lieu le 18 janvier dernier) ? A cette interrogation, le président du conseil de l’ATRPT, Marcellin Ilougbadé dit ne pas avoir de réponse.
Il voudrait plutôt attendre, au-delà des constats et de cette première audition, qu’un dossier complet soit fait sur la situation en vue de permettre une meilleure appréciation. Seulement, force doit rester au respect des engagements pris, insiste-t-il.