Nous avions soutenu sa candidature contre la candidate du pouvoir, Saratou Kabassi-Adéoti car nous étions convaincus qu’il était l’homme de la situation.
The right man at the right placë, disions-nous. Jean-Baptiste Satchivi a été installé comme président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin le samedi 25 janvier 2014 par Naomie Azaria, ministre de l’Industrie, du commerce et des Pme.
Dans 10 jours, cela fera trois mois !!! Depuis trois mois donc, aucun audit de la gestion de la Ccib n’a démarré ni en cours. Après des années de gestion provisoire de cette maison, nul ne sait combien le nouveau président a trouvé dans les caisses de l’Institution consulaire.
Comme toujours au Bénin, ses prédécesseurs qui ont piqué dans la caisse ne seront pas inquiétés. Impunité garantie même si en haut lieu, on scande des slogans farfelus de lutte contre la corruption. Dans ces conditions, peut-on parler de la création des tribunaux consulaires sans mettre la charrue avant les bœufs ?
Malgré la crise énergétique et de l’eau qui sévissent dans le pays, les autorités consulaires restent muettes comme une carpe alors que bon nombre d’entreprises sont tributaires de l’énergie et de l’eau. Une entreprise comme la Sobebra utilise à elle seule un quart de l’eau produite à Cotonou et à Parakou. La crise sociale bat son plein dans le pays depuis bientôt trois mois.
On aurait aimé voir le président de la Ccib à la bourse du travail comme l’avait fait Sébastien Ajavon, le patron du patronat béninois. Mais il est absent comme les vieux grabataires de la médiature et son collègue de la gouvernance concertée.
Dans un pays où le roi chante du haut de sa forteresse de la Marina, le partenariat public-privé, les entreprises de Patrice Talon sont dépiécées quand elles ne sont pas purement et simplement volées par l’Etat. Face à cette situation, le silence du président Satchivi est alarmant.
Pour les cents premiers jours à la tête de la Ccib, Jean-Baptiste Satchivi saura-t-il nous convaincre que c’est lui qui détient véritablement la clé de l’institution consulaire ?