Les Béninois ont cru que Tori, comme Parakou, aura son port sec. La pompeuse cérémonie de pose de première pierre par le chef de l’Etat qui est désormais un lointain souvenir les avait rassurés. Mais depuis, les Béninois en général et les populations de Tori en particulier désespèrent de voir un jour leur port sec devenir réalité. Et pour cause, un silence assourdissant a tôt fait de venir éclipser le tintamarre des premiers jours autour de tout ce que ce port peut apporter à notre pays et à Tori et ses environs. Bref, à l’état actuel des choses, le projet port sec de Tori n’a connu de progrès que la première pierre posée. Il n’a même pas eu la chance de sortir de terre pour connaître, tout au moins, le destin de ces éléphants blancs qui, malgré les efforts du gouvernement pour les combattre, continuent de défier les nombreuses dispositions prises pour les éviter.
En plus clair, le projet port sec de Tori est jusqu’à preuve du contraire, un projet mort-né. Pourtant, des soupçons de corruption autour dudit projet avaient emporté le directeur général du Port autonome de Cotonou, Joseph Ahanhanzo et le Secrétaire général du président de la République, Edouard Ouin-Ouro. Au même moment, l’ex Secrétaire général du gouvernement, Eugène Dossoumou avait écopé d’une mise à pied pour des raisons non élucidées. Mais aujourd’hui, visiblement, tout cela n’aura servi à rien et les personnes qui, à l’époque, étaient sceptiques par rapport à l’aboutissement de ce projet ont de bonnes raisons de dire : « tout ça pour ça ? ».