L’opération « Djakpata » a montré ses limites après un an d’expérimentation. Les malfrats reviennent à la charge et défient, de jour comme de nuit, les militaires, policiers et gendarmes en charge de cette opération budgétivore. En effet, tout porte à croire que cette force mixte de sécurité est devenue impuissante face aux braquages perpétrés au Bénin. D’ailleurs, l’opération avait été lancée pour quatre vingt dix jours, mais elle a finalement duré un an sans résultats concrets. En tout cas, jusqu’à ce jour, aucun point, aucun bilan n’a été fait, sauf les problèmes de prime non équitable agités dans l’opinion publique.
L’opération Djakpata a du plomb dans l’aile et il est temps de marquer une pause pour faire un bilan. Car, c’est un secret de polichinelle que policiers, militaires et gendarmes se plaignent de cette initiative du gouvernement. Même si c’est le mutisme de leur côté, selon des indiscrétions, l’opération « Djakpata », est bien inspirée mais mal ficelée. C’est pourquoi, certifient ces sources, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.
Alors, l’opération « Djakpata » mérite vraiment d’être réorganisée à défaut d’être arrêtée. Car, le constat est flagrant que des malfrats continuent de faire parler d’eux et qu’il n’y a pas de semaine où des coups de feu ne retentissent un peu partout sur toute l’étendue du territoire nationale.
Des exemples existent à foison : la tentative d’assassinat de Martin Assogba, président de l’Organisation non gouvernementale Alcrer à Ouèdo, le braquage mortel du lieutenant-colonel Houssou à Kpédékpo, l’attaque sanglante du capitaine de frégate Badou à Kpédékpo, des cambriolages et vols à main armée à Parakou, Lokossa, Cotonou, Bohicon et Malanville. La liste est longue et pourtant, Djakpata était là. Et à ce rythme, si rien n’est fait pour la réajuster, cette opération sera simplement classée au rang des éléphants blancs. Autrement dit, il faut agir.