Si l’exploitation du gisement cimentier à Adja-Ouèrè se fait aujourd’hui sur un espace de 811 hectares, il importe de souligner que la convention entre l’Etat béninois et la Nocibé, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, est signée pour être exécutée sur un domaine de 2000 hectares qui n’existe que dans l’imagination de Yayi Boni.
Pour faire court, on dirait que Yayi Boni a vendu du vent à son ami Latfallah Layousse dans ce dossier de cimenterie. A l’article 3 de la convention minière et précisément au point 3.2 portant sur la description des concessions, on peut y lire que : « Les concessions de calcaire, d’argile et de latérite, objets de la présente convention sont localisées dans les Communes d’Adja-Ouèrè, de Pobè et de Kétou, département du Plateau. La superficie globale des concessions sera à 2.000 hectares (ha)>
Les deux premières concessions dont la superficie totale est de 811 ha sont définies à l’annexe n°-1. L’Etat s’engage à accorder de nouveaux permis de recherche dans le prolongement vers Onigbolo en vue d’attribuer de nouvelles concessions à la société. »
A l’analyse de cette disposition de ladite convention, on constate que Yayi Boni et son gouvernement se sont mis la corde au cou. Car, sans qu’ils ne sachent si demain il y aura d’autres gisements cimentiers ou pas, ceux-là qui nous dirigent aujourd’hui ont, d’ores et déjà, pris l’engagement d’attribuer à Layousse et compagnie d’autres domaines miniers. Bizarre !!! Aujourd’hui l’exploitation cimentière faite par Nocibé n’est tangible que sur 811 ha suivie d’un hypothétique espoir d’attribution de nouveaux gisements sur 1.189 ha.
Ils ne se sont assurés de rien et ils contractent déjà à donner ce qu’ils ne possèdent pas. Ont-ils en programme d’aller encore arracher de force des terres à d’autres ressortissants de ces trois Communes du Plateau et l’attribuer à Nocibé ? A quel jeu jouent Yayi Boni et son gouvernement qui ont réussi à vendre à la Nocibé du virtuel ? Un gouvernement qui vend du vent, c’est inquiétant voire dangereux pour la sécurisation des investissements privés. Ils devront être poursuivis, tous ces ministres qui ont apposé leurs signatures au bas de cette convention à commencer par leur Chef. Comment on a pu se permettre d’engager l’Etat béninois sur un contrat sans s’assurer de l’existence de la matière sur laquelle on s’engage et dire que Pascal Iréné Koupaki a mêlé son nom à cette arnaque d’Etat ? On commence par s’interroger sur la moralité de cet homme que nombre de Béninois soupçonnent d’avoir l’ambition de les diriger dès le 06 avril 2016, date du départ absolu du pouvoir de son maître Yayi Boni qui l’a conduit dans l’abîme cimentier d’Adja-Ouèrè.