La co-infection tuberculose-VIH constitue une grande menace pour la santé publique pour la région africaine, a déploré jeudi à Cotonou, le Dr Tété Amouh, en charge des maladies à l'Organisation Ouest Africaine de santé (OOAS).
"Selon les données épidémiologiques de l'Organisation mondiale de la santé, déjà en 2009, la région africaine avec ses 12% de la population mondiale contribuait à 31% pour l'incidence de la tuberculose et 35% des personnes souffrant de la tuberculose sont infectées par le VIH-SIDA", a-t-il déploré.
S'exprimant en marge de la 4ème cours International de formation à la gestion de la lutte contre la co-infection tuberculose-VIH et tuberculose pharmaco-résistante, le Dr Tété Amouh, a affirmé que cette co-infection Tuberculose/VIH-Sida représente une menace pour le continent africain.
"Cette co-infection qui ne respectent aucune frontière, affecte tout le monde et ne se soucie pas de la classe sociale et mine surtout le développement des pays à faible et à revenu intermédiaire dont ceux de la Communauté Economique des Etats de l' Afrique de l'Ouest (CEDEAO)", a-t-il souligné.
Il a estimé que la lutte contre ce couple infernal que constitue la co-infection tuberculose/VIH ne pourra aboutir que si les décideurs en chargent de la santé des pays du continent réussissent une bonne symbiose et une action concertée entre les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose et de lutte contre le VIH.
Abondant dans le même sens de la lutte contre cette co- infection, le Dr Télesphore Houansou, chargé de la lutte contre le VIH-SIDA, la tuberculose et le paludisme, a affirmé que l'OMS a décidé avec les autres partenaires d'apporter des solutions à cette situation, en développant la stratégie "Halte à la tuberculose" dont le but est de réduire considérablement, le poids de cette maladie d'ici 2015 dans le sens de l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).