Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Gestion de l’Administration communale: Nos Maires ont-ils vraiment besoin de DC ?
Publié le samedi 19 avril 2014   |  Le Confrère de la Matinée




 Vos outils




Que ce soit dans l’organigramme type ou dans la recherche d’adaptation d’une structure administrative, la création d’un poste de Directeur de cabinet (DC) parait superflue, surtout pour ce qui concerne les communes de droit commun. Mais la chose est de mode et on se demande si c’est autorisé.

La création d’un poste de DC parait la mode, même dans les mairies ordinaires. Le maire qui est l’exécutif, module l’administration à sa guise, « pour répondre aux nécessités qui s’imposent ». Ainsi, en dehors de ses adjoints qui sont aussi des élus et à qui il peut en cas de besoin, déléguer certains pouvoirs (délégation de signature, de représentation pour des activités ponctuelles, etc.), on constate de plus en plus, que celui-ci s’adjoint les services de quelqu’un de son cru. Celui-là ne relève ni du personnel en service à la mairie, ni du cercle des élus (conseillers communaux).

C’est parfois un ami, un parent ou encore un allié politique.





Dans certaines mairies où la chose se remarque, ce type de personnel est bien loti, parfois mieux que quiconque. Il bénéficie d’un bureau contigu à celui du maire et a droit aux fournitures tout comme un agent régulier. Il a voix au chapitre et peut même inquiéter tout agent « indélicat », étant le bras droit de l’autorité.

Mais là où le bât blesse, c’est lorsque cet agent incongru prétend aux avantages au même titre que les agents recrutés et en service à la mairie. Il en est qui émargent au budget de la mairie, sans que cela inquiète personne.

Dans les questions de préséance, il est la personne immédiatement installée après le maire. Parfois, il représente le maire quand celui-ci est empêché.

La question qui se pose est de savoir si la latitude est laissée aux élus de distendre l’équipe exerçant et émargent au budget communal, est-il permis d’impliquer un intrus comme le DC dans l’organigramme administratif ?

Si la chose est acceptable pour les municipalités, c’est-à-dire les communes à statut particulier (à cause de leur poids démographique et des affaires ainsi que de leur complexité), elle est à déplorer et à décourager par contre dans les communes ordinaires. La personne du DC venant se greffer au budget, comme une lourde charge. Les ressources propres de communes s’amenuisant, il n’est pas conseillé à ces entités aux ressources limitées de se payer les services d’un tel « agent insolite ». Sa personne (DC) même gêne parfois dans les relations existant entre élus, agents et première autorité communale. N’ayant pas d’attributions fixes et régulières, le DC s’érige en agent de renseignements du maire. Si les lois sur la Décentralisation ont prévu des adjoints au maire, c’est pour régler des questions de délégations, de suppléance, d’intérimaire, de représentation, etc.

Et dire que tout cela se passe sans que le ministère de tutelle réagisse pour rappeler ces maires qui se targuent le privilège de s’adjoindre un directeur de cabinet nommé par ses soins.

Plus ahurissant, c’est lorsque ces mairies moribondes, ne vivant que des subventions et autres appuis de partenaires, créent et transforment tous azimuts, de simples services en des directions avec des directeurs parfois sans services et sans divisions sous tutelle. On crée des charges inutiles et on ne fait rien par contre pour améliorer l’économie locale, les recettes propres et autres ressources endogènes additionnelles.

Le ministère en charge de la Décentralisation doit réagir pour apporter une certaine harmonisation au niveau de l’Administration communale, en lien avec les capacités de chaque entité décentralisée. Il est vrai, on ne saurait refuser à une commune d’avoir des ambitions, mais des ambitions dans les limites de ses capacités tangibles. Une clarification s’impose donc.



Félix MAHOUGNON

 Commentaires