Les populations de Zogbodomey n’oublient pas leur fils Désiré Vodonou. Vendredi 18 avril 2014, elles se sont massivement mobilisées pour exiger sa libération. Cela faisait en effet 3 ans jour pour jour le 18 avril 2014 que cet ancien député est gardé à la prison civile de Cotonou.
Et c’est pour alerter une fois de plus l’opinion publique nationale et internationale sur ce « cas d’injustice flagrant » que tout Zogbodomey a initié la marche de soutien. C’est le porte-parole des manifestants, Jocelyn Agbokou qui a lu la motion de soutien à l’honorable Désiré Vodonou, ce vendredi. Selon lui, si rien n’est fait dans les jours à venir pour régler cette situation, d’autres formes de manifestations seront envisagées. Lire l’intégralité de la motion de soutien.
Motion de soutien à l’honorable Désire Vodonou et d’invite du chef de l’Etat au respect de l’Etat de droit
L’un des signes visibles qui caractérisent les grandes démocraties dans le monde est bien évidemment le respect des libertés fondamentales. Le Bénin a si bien compris cette réalité et la conférence des forces vives de la nation de février 1990 avait instauré l’Etat de droit où les droits de l’homme et les libertés sont garantis et respectés. Cela a valu respect et considération à notre pays de part le monde entier pendant plusieurs années. C’est fort de cela que le 18 avril 2011, notre père, grand frère, l’honorable Désiré Vodonou s’est rendu aux juges parce qu’il avait l’assurance qu’il jouirait d’un procès équitable afin de défendre son honneur contre ceux qui répandaient des insanités sur sa personne. C’est parce qu’il avait confiance en la justice de son pays.
Le 1er juillet 2013, le parquet général et la chambre d’accusation ont ordonné sa mise en liberté sans caution et sans conditions. Mais cette décision n’a toujours pas été exécutée.
Peut-on encore parler de démocratie et d’Etat de droit au Bénin, quand les décisions de justice ne sont pas exécutées ?
Vu que la liberté est la règle et sa privation l’exception,
Vu les résultats de l’audience du 10 avril 2014 accordée au Conseil communal de Zogbodomey par le Chef de l’Etat, résultats décevant à plus d’un titre notamment quand le Chef de l’Etat déclare qu’il est surpris que l’Honorable Désiré Vodonou est toujours gardé en prison. Qui à par lui Chef d’Etat peut savoir ? Qui ?
Vu que la détention en prison de l’Honorable Désiré Vodonou est arbitraire et illégale depuis le 1er juillet 2013,
Vu la souffrance de notre grand frère Désiré Vodonou depuis son enfer carcéral,
Vu la souffrance des jeunes des centres universitaires et des collèges, des enfants dans les écoles, des femmes dans les hôpitaux et dans les maisons,
La jeunesse de Zogbodomey se mobilise ce jour 18 avril 2014, date du troisième anniversaire de vie carcérale de notre grand frère Désiré Vodonou, en lui apportant son soutien indéfectible :
Invite le Chef de l’Etat, le premier magistrat, président du Conseil supérieur de la magistrature, garant du respect des textes de notre pays, à son devoir du respect de l’Etat de droit et de l’exécution des décisions de justice.
Appelle toute la jeunesse béninoise et en particulier celle du Zou et de l’Atlantique bénéficiaires de la générosité de notre grand frère Désiré Vodonou à se joindre à elle pour que cette décision soit exécutée.
Vive la jeunesse de Zogbodomey !
Vive la justice et l’équité dans notre pays !
Vive le Bénin !