L’atmosphère très tendue qui règne actuellement entre les populations de Kouandé et de Péhunco fait craindre le pire dans les jours à venir. La pomme de discorde est un petit village frontalier à ces deux communes du nord Bénin, appelé Forènou. Un village qu’habitaient ces deux populations essentiellement agricoles. Le conflit est né lorsque les populations de Kouandé ont commencé à en réclamer la paternité. C’est ainsi qu’elles avaient fait débuter la construction d’une école, en même temps que le camp adverse. D’où les vives contestations enregistrées entre temps. Selon des sources locales, les gens de Kouandé bénéficieraient, depuis très longtemps, d’un droit traditionnel sur ledit village. Il reste que, sur le plan administratif et suivant le nouveau découpage, ce domaine devrait être sur le territoire de Péhunco. Les habitants de cette commune ont été renvoyés, entre temps de ce village, leurs maisons ont été saccagées et ils étaient interdits de cultiver dans les champs. L’ambiance en était là lorsque la partie Kouandé a commencé à annoncer depuis quelques jours qu’elle ira travailler dans les champs des autres et se serait dite prête à en mourir. Les bruits courent alors que si jamais elle s’aventure sur ce terrain, l’autre partie ira l’affronter, sans doute, avec des dégâts matériels et humains considérables, au regard du niveau atteint de part et d’autre part la colère.
Les autorités compétentes, en l’occurrence, le ministre de la Décentralisation et son homologue de l’Intérieur sont alors vivement interpelés. Le cri d’alarme est fort auprès de quelques ressortissants de Kouandé comme de Péhunco très inquiets de la situation. Ils souhaitent tous une descente rapide des autorités gouvernementales sur le terrain pour apaiser les uns et les autres et ramener le calme en leur sein, en attendant que ce conflit se règle par les voies autorisées.