Décidément, l'affaire ''achat d'un hôtel à Ifangni'' est source de remous. Les organisations de la société civile d'Ifangni viennent de saisir le préfet des départements de l'Ouémé et du Plateau par une pétition. Ces derniers dénoncent l'achat d'un hôtel à 95.000.000f Cfa par l'autorité municipale.
Le cadre de concertation de la société civile de la commune d'Ifangni ne partage pas la gestion du maire Raymond Fafoumi. Pour ce faire, il vient d'adresser au préfet François Houéssou une correspondance dans laquelle il exprime son regret suite à l'achat d'un hôtel par l'autorité. Après avoir dressé la liste des quartiers et villages qui jusque-là ne disposent même pas d'écoles primaires, d'eau potable et évoqué la dégradation des pistes de dessertes rurales, les membres du cadre de concertation disent ne pas comprendre la vision du Maire qui vient de se procurer à 95.000.000f un hôtel peu rentable pour son promoteur. En se référant au bordereau de développement des recettes de l'année écoulée, le cadre de concertation de la société civile d'Ifangni déclare qu'il n'est fait mention d'aucune recette liée à la gestion de cet hôtel, de même que le budget exercice 2013 rejeté qui ne prévoit aucune recette attendue de la gestion de cet hôtel. S'appuyant alors sur la loi 97-025 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en république du Bénin, en son chapitre III et l'article 162, la société civile de la commune d'Ifangni demande au préfet Houéssou d'instruire le conseil communal d'Ifangni d'annuler sans délai sa décision d'achat de l'hôtel Ayélawadjè qui alimente déjà la tension dans la forme même de la légalité de la dépense.
