« …Si l’on reconnaît la justesse des syndicalistes à observer les mouvements de grève, le prolongement de ce débrayage commence par agacer les parents d’élèves hantés par le spectre d’une année blanche… ».
Ainsi s’est exprimé Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer qui s’est prononcé hier sur la crise sociale qui secoue le Bénin depuis quelques mois. Après avoir fait l’historique de ce mouvement de grève qui a paralysé l’administration publique et le système éducatif béninois, Martin Assogba a félicité les secrétaires généraux des centrales et confédérations qui ont suspendu leur motion de grève.
A l’en croire, il ne sert à rien de prendre en otage les enfants en lieu et place des autorités responsables de cette situation. Pour lui, la suspension des grèves est une sage décision pour sauver l’année scolaire. Il invite donc les enseignants à reprendre leurs activités pédagogiques dès ce jour pour le bonheur des enfants et des parents d’élèves.
« Si on prive les enfants de l’éducation, le taux d’analphabétisme va augmenter. Il faut éviter cela car, nous sommes déjà dans un pays à très fort taux d’analphabétisme », a-t-il ajouté. Il a invité les autres secrétaires généraux qui maintiennent encore le mot d’ordre à mettre de l’eau dans leur vin. Quant au gouvernement, il l’exhorte à profiter de cette période de suspension pour satisfaire les revendications des syndicalistes afin que les examens de fin d’année se tiennent à bonne date.
Impression de Pascal Todjinou, Sg Cgtb
« Nous invitons les enseignants à reprendre les cours »
Nous tenons compte des réalités décrites par notre ami Alcrer. Nous avons suspendu les mouvements de grève pour le moment, mais nous pouvons reprendre à tout moment et c’est dans cette dynamique que nous sommes.
Car, nous n’avons accordé aucun moratoire au gouvernement. Mais pour le moment, nous invitons les enseignants à reprendre les cours ainsi que nos amis des autres secteurs qui sont avec nous. Il faut avouer que depuis mardi dernier, les autres secteurs ont repris le travail. Il ne reste que le secteur de l’éducation qui va reprendre ce jour. Le reste, on avisera après.