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Le Matinal N° 4337 du 24/4/2014

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Gestion des usines agricoles au Bénin : Le gouvernement veut s’engager dans le faux avec Nca-Rouiba
Publié le vendredi 25 avril 2014   |  Le Matinal




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Le gouvernement a approuvé le projet de la mise en place d’un partenariat entre l’Etat et la Société nouvelle conserverie algérienne Rouiba (Nca-Rouiba) pour la gestion des six usines agricoles construites par l’Etat. C’est un projet que de nombreux observateurs décrient. Selon eux, il est porteur d’un nouveau scandale.


A moins de deux ans de la fin de son dernier mandat constitutionnel, le Chef de l’Etat s’empêtre dans de scandales qui risquent de noyer les rares actes positifs qu’il a posés. Alors que le dossier gisement cimentier d’Adja-Ouèrè révélé par votre journal n’a pas encore livré tous ses secrets, c’est un nouveau scandale que Yayi Boni et son gouvernement s’emploient méticuleusement à offrir au peuple béninois déjà très éprouvé par une mal gouvernance. C’est du moins la lecture que plusieurs observateurs font de certaines décisions issues des séances ordinaires du Conseil des ministres des 16 et 17 avril 2014. En effet, le Conseil a entre autres examiné et approuvé une communication conjointe du ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du ministre de l’Agriculture relative à la proposition de modalités de gestion de six usines de transformation de produits agricoles en partenariat avec la Nca-Rouiba. Certains observateurs se sont étonnés de cette décision au point où beaucoup s’interrogent toujours sur les conditions de la mise en place de ce nouveau partenariat. Ils ont toujours du mal à comprendre pourquoi et comment le choix du gouvernement a porté sur cette société algérienne. Ils ne maîtrisent pas non plus l’expertise dont dispose cette société dans un domaine aussi important comme celui de la transformation de produits agricoles. Tout porte à croire que le gouvernement a délibérément décidé de travailler avec une société sans tenir compte des exigences de la loi. C’est une procédure bancale qui jette de doute sur l’expertise de la Nca-Rouiba. Un constat qui fait dire à bien des observateurs, que c’est encore une nouvelle trouvaille conçue par le gouvernement, pour gérer « avec ses copains » dans une opacité totale les deniers publics. Les mêmes analystes confient que ce projet d’usines de transformation de produits agricoles est une affaire de « machine à sous » dont le gouvernement veut se servir comme paravent pour fragiliser l’économie nationale.

Le gouvernement toujours empêtré dans la mal gouvernance

La mal gouvernance est décidément la chose la mieux partagée sous Yayi Boni. Plus les jours passent, plus la situation devient inquiétante. La gestion des affaires publiques pose problème et interpelle plus d’un. Le gouvernement a encore confirmé cette image dégradante qu’il s’est construit durant les 8 dernières années lors du Conseil des ministres sus cité. Ledit Conseil a approuvé un compte rendu du ministre de l’Energie relatif aux négociations directes en vue de la location d’énergie électrique pour pallier le délestage. Sur la base de ce compte rendu et pour porter l’offre d’énergie locale à au moins 100 Mw dont celle de Maria Gléta, le Conseil des ministres a instruit le ministre de l’économie et des finances et le ministre de l’Energie de signer des contrats avec deux entreprises spécialisées à savoir Aggreko, Mri en vue de la fourniture temporaire de centrale thermique à gasoil respectivement pour 50 Mw et 30 Mw. Beaucoup de Béninois se sont indignés en prenant connaissance du contenu de ce Conseil des ministres. Et leurs craintes se justifient tant on a l’impression que pour trouver des solutions au délestage qui s’est installé dans le pays, le gouvernement a pris le risque de créer un autre gouffre financier. A travers le Conseil des ministres, Yayi Boni a demandé à plusieurs ministres d’engager l’Etat dans des contrats sans objets clairement définis. Aussi, a-t-on choisi, les entreprises avec des critères que seul le gouvernement a pu définir. Cela sort de l’ordinaire puisqu’il s’git d’un boulevard ouvert pour une gestion financière problématique.
Et face à ces appréhensions justifiées, il est nécessaire que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux contrats qui risquent d’appauvrir le peuple.

Allégresse Sassé

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