La confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) a animé un sit-in ce jeudi à Porto-Novo sur l’esplanade du palais des gouverneurs. Une occasion pour elle d’exhorter les parlementaires à dire non à toute idée de la révision de la constitution béninoise du 11 décembre 1990.
Les membres et sympathisants du regroupement des organisations syndicales membres de la CSTB ont organisé le jeudi 24 Avril 2014 dans la matinée un sit-in devant l’esplanade de l’Assemblée nationale. Une occasion pour eux d’exprimer leur opposition sur toute intention de nature à modifier de la loi fondamentale du Bénin.
L’annonce a été faite à travers une motion de protestation, qui a été lue par Paul Essè Iko au nom de tous les manifestants. Cette motion évoque la vive protestation de la CSTB au sujet du mutisme de la représentation nationale notamment celui de son premier chef sur la nième tentative du gouvernement d’amener les élus de la nation à adopter une loi sur le droit de grève en République du Bénin et la révision de la constitution.
Des tentatives qui cachent selon les manifestants une volonté d’instaurer un climat de terreur de manière à perpétrer un hold-up constitutionnel axé sur la confiscation des libertés démocratiques et l’instauration d’un Etat policier. Au regard de tous ces constats regrettables, la CSTB tient à mettre en garde l’ensemble des députés contre un quelconque vote favorable auxdites initiatives.
Dans le cas contraire, les travailleurs, selon leur dire, prendront leur responsabilité pour opposer un refus catégorique à ce affront en se donnant les moyens utiles et les ressources nécessaires d’agir dans l’intérêt supérieur de la nation béninoise.
Le conseiller technique à la jeunesse et aux affaires sociales du président de l’institution parlementaire a été l’autorité parlementaire réquisitionnée pour représenter le Président Mathurin Nago. Ce qui n’à point été du goût des syndiqués notamment Gaston Azoua venu soutenir pour la circonstance ses alliés de longue date dans ce processus de combat régalien comme le témoigne ses quelques mots lâchés pour la cause.