Annoncées pour reprendre suite à la suspension du mouvement de débrayage par quatre des six Confédérations syndicales, les activités pédagogiques ont été effectives dans des établissements scolaires publics. Mais avec diverses fortunes. C’est le constat fait sur le terrain, hier jeudi.
Les élèves et écoliers ont repris les cours hier jeudi, après trois mois de grève. C’est le moins qu’on puisse dire après un tour dans certains établissements de Cotonou et ailleurs dans l’Atlantique.A l’Ecole primaire publique de Cadjèhoun à Cotonou qui compte cinq groupes, si la plupart des classes ont ouvert leurs portes, d’autres ne l’ont pas fait. Mieux, parmi les classes ouvertes, les apprenants sont livrés à eux-mêmes, jacassant.
La directrice d’un groupe rencontrée dans son bureau, très dépitée par la situation, n’a pas voulu expliquer quoi que ce soit. Un peu loin de là, à l’EPP Gbégamey Nord comptant également cinq groupes, c’est le même constat. Ici, le directeur du groupe D, Léothade Ogoudègnon, s’est très volontiers prêté à l’exercice d’explication à la presse. Selon lui, les activités pédagogiques ont bien repris. Toutefois, il note que certains enseignants, appartenant à la Confédération syndicale n’ayant pas suspendu la motion de grève, ont voulu poursuivre le mouvement. Au niveau de son groupe, il observe l’absence d’un enseignant et ajoute que dans les autres groupes la situation est pareille.A l’EPP d’Attouhonou dans l’arrondissement de Lissègazou à Allada, les activités pédagogiques ont aussi repris. A Zè, le conseiller pédagogique Michel Babatoundé Boco, après un tour sur le terrain, a remarqué que les enseignants sont effectivement présents au poste.
Sa seule crainte, dit-il, c’est le phénomène de la grève sur le tas qui consiste à être présent au poste sans travailler réellement. Parlant du maintien de la motion de grêve par la CSTB et une partie du Front des trois ordres de l’enseignement, il estime qu’il faudra attendre mardi 29 avril prochain pour en évaluer l’impact. Au CEG Hékanmè, toujours à Zè, le directeur Christophe Zoundji assure que tout a bien repris et qu’il n’y a pas de défection dans les rangs des professeurs.
