François Bozizé n’en croit pas ses yeux. Il y a cinq ans, Michel Djotodia, son tombeur, avait séjourné au Bénin, puis, à son instigation, avait été cadenassé dans les geôles de la Prison Civile de Cotonou.
Accusé de « sédition » contre l’Etat centrafricain, il avait été relâché dix-huit mois plus tard. Avant lui, Bozizé lui-même avait vécu, dans les années quatre-vingt, la même aventure : arrêté par le Général Mathieu Kérékou, il avait connu l’infortune de l’opposant traqué, puis avait été livré, ficelé, de la tête aux pieds, à André Kolingba.
Justement, André Kolingba, avait, lui aussi ses aises à Cotonou. Il s’est fait construire à Akpakpa, zone des Ambassadeurs une villa dans laquelle il venait sucer la vie. A l’abandon depuis sa mort, le bel édifice est devenu le logis préféré des malfrats et des squatters et se meurt lentement, rongé par la mer. A Cotonou toujours, François Bozizé dispose d’un hôtel particulier, une des villas de la Cité CENSAD, maison dans laquelle, lors de ses séjours fréquents au Bénin, il arrosait ses « frères » du Christianisme Céleste de sa bonté monétaire. C’est d’ailleurs un de ses fameux « frères » qui lui auraient prédit, lors de son premier exil à Cotonou, son avènement au pouvoir.... suite de l'article sur La Nouvelle Tribune