Le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) Noel Chadaré s’est prononcé sur les raisons de la décision de suspension de la motion de grève par 4 Centrales et confédérations syndicales. Il affirme qu’il s’agit d’une décision responsable inspirée par une réelle volonté de sauver l’année. C’était hier sur l’émission Zone franche de Canal 3.
« …..Les syndicats ne lâcheront jamais prise s’ils ne sont pas approchés. Ils ont pris des millions. Ce sont des vendus….. ». Les accusations portées aux responsables des Centrales et confédérations après la décision de suspension fait état de fortes sommes remises à ceux-ci pour désamorcer la crise. Mais sur le plateau de télévision ce dimanche, Noël Chadaré a été catégorique. Il affirme qu’aucun responsable syndical signataire de la motion n’a reçu de l’argent. Il s’agit selon lui, de méchanceté gratuite ourdie par des gens obsédés par la volonté de nuire au groupe. « Avant notre décision de suspension, il y a eu des infiltrations. Des gens ont su qu’on voulait suspendre et des messages fusaient déjà de partout. On achète des cartes sims et on envoie systématiquement des messages de démobilisation à tous les camarades. C’était un acharnement qui ne disait pas son nom », a-t-il fait savoir. Pour Noël Chadaré, il est impossible de sacrifier l’avenir des enfants par des pratiques obstinées. Le syndicalisme selon lui n’est pas du jusqu’auboutisme. Il conseille une écoute permanente des syndiqués et des attentes des populations qui subiront la décision. Les Centrales et confédérations affirme-t-il, ne sont pas prêtes à porter la responsabilité d’une année blanche dans un contexte où le gouvernement a fait déjà des concessions sur certains points essentiels des revendications. « On a subi une forte pression. On était même sur le point d’être rejeté par les nôtres qui estiment que le gouvernement a fait des concessions et que nous sommes toujours dans la résistance. Si nous faisons la sourde oreille à ces appels et que nous laissons aller à l’année blanche, qui seront les premiers responsables ?, s’est-il interrogé. Par rapport aux deux résistants que sont Paul Essè Iko et Laurent Mètognon, il a affirmé qu’il n’y a eu à aucun moment d’exclusion et qu’ils ont participé à tous les débats. Mieux, il trouve que la résistance de la Fesyntra Finances ne se justifie pas. « La seule revendication de la Fesyntra-Finances est l’annulation du concours frauduleux. Nous l’avions soutenue jusqu’au bout et le concours a été annulé. Mais elle continue la grève. A ce niveau, moi je ne comprends plus. Pour la Cstb, la question des 1.25 est en étude au sein de la Commission. Celle du limogeage, nous allons poursuivre la pression. Mais il ne faut pas sacrifier les enfants pour cela. C’est ce qui a justifié notre démarche », a-t-il déclaré. Le souhait selon l’invité est que chacune des parties revienne en de meilleurs sentiments et que l’harmonie reprenne aussi bien au niveau confédéral que du Front, a-t-il fait savoir.