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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Appels à la reprise des classes : « La craie blanche doit prendre le dessus sur le tableau noir »
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Adjinakou


Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes


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L’épilogue de la grève dans le secteur de l’Education ne semble pas être loin, sauf que tous les syndicalistes du secteur, notamment les responsables du Front d’actions des trois ordres de l’Enseignement ne parlent plus le même langage. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui justifie la prolongation dans les mouvements de débrayages dans les écoles. Nous avons donc interrogé à cet effet le deuxième porte-parole du Front des trois ordres de l’Enseignement Fabrice Hounsounou qui a accepté se prêter à nos questions. Selon lui, il est temps que « la craie blanche prenne le dessus sur le tableau noir ».

Vous appelez à la reprise des classes mais s’il se fait que certains de vos camarades invitent à la poursuite du mouvement. Qu’en est-il exactement ?

Nous avons décidé de façon consensuelle à la levée de la motion de la grève en cours pour un certain nombre de raisons que vous savez déjà et c’est ce qui s’observe actuellement sur le terrain. Les class ont rouvert leurs portes dans la plus grande. Je peux aussi vous dire que dans la plupart des écoles que nous parcourons actuellement, les apprenants sont en salles avec leurs enseignants. C’est vrai qu’il en a qui trainent encore les pas pour divers raisons, mais nous gérons la situation à notre manière pour l’intérêt supérieur des élèves et de leurs parents. En un mot, la reprise est totale au primaire et partielle au secondaire, en attendant les sensibilisations que nous organiseront. Nos équipes sont actuellement sur le terrain à Parakou, Porto-Novo et Cotonou car il faut absolument que les enseignants comprennent que la craie blanche doit prendre le dessus sur le tableau noir.

Mais pourquoi cette division subite dans le monde syndical et surtout au sein du Front d'actions des trois ordres de l'Enseignement ?

Vous savez, au niveau du Front nous faisons les choses avec toute la liberté et l’indépendance reconnues à tout leader syndical. Pour décider de la poursuite ou non du mouvement de grève, nous avions procédé à un vote au cours duquel vingt (20) syndicalistes ont donné leur approbation à la suspension de la grève. Sur les trente six syndicalistes présents ce jour, seulement seize ont voté contre dont cinq (5) du primaire qui ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction totale des revendications. Curieusement, il se fait qu’à la suite de la décision de levée de la motion, huit (8) syndicats sur quarante sept (47) dont trois (3) du primaire se sont réunis pour disent-ils, destituer les responsables du Front. Cette pratique est pourtant contraire aux usages et code de conduite du Front qui disposent que seule la conférence des quarante sept (47) secrétaires généraux convoqués par le bureau qui est l’instance décisionnel peut prendre une telle décision.

Alors ne voyez-vous pas un émiettement de la lutte syndicale dans cet état de choses ?

(Sourire…) Emiettement ? Non pas du tout. Au contraire c’est en cela que nous mesurons la vitalité de la lutte syndicale, le sens de l’engagement de chaque syndicaliste et surtout la représentativité de chaque syndicat. Je vous réponds simplement que le Front n’est pas bicéphale. Le Front n’a pas d’aile non plus. Il est un et dirigé par Lucien Langanfin Glèlè, Fabrice Hounsounou, Eric Ahokpossi, Maxime Okoundé etc. Dire que l’on appartient à un autre Front ne serait que de la démagogie pour e pas dire de l’usurpation. Les auteurs de la désinformation seront punis conformément aux dispositions en vigueur dans le Front d’actions des trois ordres de l’Enseignement qui, je vous le dis, est une marque déposée dans le landerneau syndical du Bénin.

Votre mot de fin?

Merci. Je félicite les camarades pour l’endurance et je les remercie très sincèrement pour leur discipline légendaire. Je voudrais aussi les rassurer de ce que le Front, que-dis-je le vrai Front continue les négociations avec le gouvernement. J’invite aussi les parents d’élèves à envoyer leurs enfants à l’école. Pour finir, je demande au gouvernement de respecter strictement ses engagements afin de garantir aux Béninois un secteur éducatif apaisé.

Propos recueillis par Vitali Boton

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