Le peuple béninois n’est visiblement pas au bout de ses peines, vu les plaisantins qui animent la vie politique béninoise. Alors que la fonction de président de la République est une fonction capitale, certains s’en amusent pour replonger le pays dans une nouvelle spirale de gouvernance hasardeuse.
Le Chef de l’Etat béninois de mars 2016, personne ne peut à la date d’aujourd’hui dire avec certitude qui ce sera. Même un devin ne pourra pas donner son nom avec certitude. Mais alors, il faut bien que les Béninois se prennent au sérieux par rapport à cette échéance capitale qui rythmera la vie de tout un peuple pendant cinq ans à partir d’avril 2016. Pour le moment, certains plaisantins amusent la galerie faisant croire qu’ils sont candidats à la présidentielle de 2016. Suffit-il de clamer que l’on veut être président pour occuper le fauteuil de la Marina ? Ceux qui avancent ces idées saugrenues, sans d’abord entrer en eux-mêmes, travailler personnellement puis avec des collaborateurs pour élaborer un document cohérent de projet avec les sources potentielles de recherche de moyens pour appliquer leur politique, ne devraient pas avoir voix au chapitre. Tout individu qui s’amuse avec l’avenir du peuple en proclamant du vent ne devrait avoir personne derrière. C’est pour cela que les Béninois doivent faire très attention dès maintenant aux amuseurs de la galerie qui n’ont pour seul métier que de distraire le peuple.
Certains parmi eux sont démarchés par des esprits retords qui les financent pour mener une frange de la population en bateau. Et le moment venu, lorsqu’ils ne toucheront plus les promesses, ils se retireront de la course à la magistrature suprême, laissant en rade leurs partisans.
Le peuple doit désormais être éveillé par rapport à tous les vendeurs d’illusion qui proclament leur candidature à travers le pays. Les vrais candidats doivent être des gens qui s’engagent vraiment et qui mettent en débat des éléments de projet ou des projets de société sur lesquels le peuple a le temps de discuter. Certes, le degré de pauvreté du peuple aujourd’hui montre que les citoyens ne votent que pour l’argent. Mais la situation pourrait bien changer si le débat sur le profil et le contenu du projet de société du bon candidat démarre maintenant et se développe à travers tout le pays. On pourra, en comparaison à ce qu’ont fait tous les Chef d’Etat jusque-là, savoir comment ne plus se laisser prendre au piège de l’illusion. Les leaders d’opinion, les jeunes et les femmes doivent commencer à interpeller les potentielles personnes pressenties pour leur demander si elles veulent vraiment candidater et qu’est-ce qu’elles proposent pour le pays. Cela pourra permettre d’éliminer les aventuriers pour enfin disposer de la crème de personnalités parmi lesquelles on pourra choisir l’homme ou la femme qui sera plus proches des attentes du peuple, avec des capacités réelles de pouvoir honorer ses engagements.