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La Presse du Jour N° 2120 du 24/4/2014

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Positions divergentes au sujet de la grève : Des invectives entre syndicalistes
Publié le mardi 29 avril 2014   |  La Presse du Jour


Marche
© aCotonou.com par DR
Marche interdite des anti-révisionnistes
Samedi 24 Août 2013, Bourse du travail, Cotonou : Les membres du parti d`opposition Union fait la Nation et la Convention Patriotique des Forces de Gauche ont vu leur marche interdite par un communiqué du Ministre de l`Intérieur Photo : Les manifestants


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La guerre est désormais déclarée au niveau des responsables des Centrales et Confédérations syndicales, la Fésyntra-Finances y compris. Les amis d’hier s’invectivent aujourd’hui. Le ton monte. La cassure est réelle et profonde. Qui l’eût cru ?

C’est à peine croyable. Les responsables des Centrales et Confédérations syndicales se parlent désormais par presses interposées. Avec des propos loin d’être ceux de la camaraderie. Les camarades d’hier sont devenus des ennemis d’aujourd’hui>

La sortie médiatique conjointe de la Fésyntra-Finances et de la Cstb hier, lundi 28 avril 2014, est le signe que le monde syndical au Bénin est en lambeau. C’est désormais du tac au tac. Lors de leur sortie médiatique hier, Paul Essè Iko et Laurent Mètongnon ont rapporté des propos que Pascal Todjinou aurait tenus sur les ondes des radios et télévisions. Pascal Todjinou, selon eux, aurait dit que « les Confédérations qui ont suspendu la grève constitueraient la majorité de quatre (04) contre deux (02) qui appellent à la poursuite». Sur ce point, la Cstb et de la Fésyntra-Finances ont répliqué : «…En évoquant une majorité bureaucratique de secrétaires généraux contre une majorité démocratique de militants et de travailleurs à la base, ceux qui ont suspendu la grève pensaient présenter la motion de poursuite de la grève par la Cstb et la Fésyntra-Finances comme anti-démocratique. Mais ils ont plutôt montré qu’ils sont des adeptes et soutiens d’une gouvernance bureaucratique». Toujours dans ce registre, Paul Essè Iko et Laurent Mètongnon ont rapporté des propos des secrétaires généraux Pascal Todjinou et Noël Chadaré selon lesquels leurs militants qui poursuivent la grève le feraient à leurs risques et périls et qu’eux autres ne les défendraient pas en cas de répression. A cela, le duo Mètongnon-Iko a répondu qu’«on croirait entendre un ministre du pouvoir de Boni Yayi ou Boni Yayi lui-même et non un Chef syndicaliste ! (…) Il faut être tombé du côté du gouvernement pour menacer des travailleurs de risques et périls à cause de la poursuite d’une grève ! ». Selon les conférenciers d’hier, les responsables de Confédérations et Centrales syndicales ayant suspendu la grève ont aussi tenu les propos qui suivent : «Nous autres, nous ne sommes pas dans le schéma de l’insurrection populaire, nous ne faisons pas grève pour le départ de Boni Yayi du pouvoir ». A cela aussi, ils ont apporté leurs réponses. «Aux journalistes qui ont osé leur demander où a-t-il été inscrit dans les motions de grève des appels à l’insurrection populaire, Todjinou et ses compagnons de trahison des intérêts des travailleurs ont fait du dilatoire, pensant pouvoir cacher leur accointance de fait avec le pouvoir de Boni Yayi qui crie depuis janvier 2014 que la grève en cours a d’autres objectifs et relèvent d’autres mobiles. Pire, en insinuant que ceux qui soutiennent la poursuite de la grève s’inscriraient dans un schéma d’insurrection populaire et reprenant à leur compte cet argument du pouvoir, Todjinou, Lokossou, Chadaré se constituent en témoins à charge et en soutien du pouvoir de Boni Yayi pour une répression des grévistes et des responsables de la Cstb et de la Fésyntra-Finances au motif que ceux-ci attenteraient à la sûreté de l’Etat…». La rupture entre la Cstb et la Fésyntra-Finances d’un côté, la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénn et la Cspib de l’autre, est plus que jamais consommée. Et là, l’on se demande à qui profite la cassure ?

Grégoire Amangbégnon

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