Le lancement de la COP nationale et la validation et l’évaluation du plan d’action dans le cadre de l’initiative sur les résultats en Afrique sont au cœur d’un atelier depuis hier lundi 28 avril à Cotonou.
Financé par le Groupe de la Banque africaine de développement, cet atelier dont les travaux ont été lancés par le ministre de l’Economie et des Finances, Jonas Gbian, a été l’occasion pour procéder à l’installation des membres du bureau de la Communauté béninoise de pratiques de la gestion axée sur les résultats de développement (COP-Bénin/GARD).
« Au Bénin et dans d’autres pays du continent africain, l’approche de la gestion axée sur les résultats de développement s’est imposée cette dernière décennie comme une réponse aux défis qu’affrontent les gestionnaires publics, face aux exigences légitimes des citoyens et des parties prenantes au processus de développement pour une plus grande transparence dans l’utilisation des ressources publiques».
Ce rappel de Daniel Ndoye, économiste pays pour le Bénin du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) traduit l’importance de l’atelier de lancement de la Communauté béninoise de pratiques de la gestion axée sur les résultats de développement (COP-Bénin/GARD) et de la validation de l’évaluation du plan d’action dans le cadre de l’initiative sur les résultats en Afrique (Afrik4R) dont les travaux ont démarré hier.
En effet, l’approche de la gestion axée sur les résultats de développement (GARD) est à la fois un outil technique destiné à orienter les ressources vers des cibles définies et à utiliser les informations sur la performance pour améliorer la prise de décision. La GARD requiert, selon Daniel Ndoye, un leadership fort basé sur la volonté et l’engagement des décideurs politiques avec un sens clair des attentes des citoyens ; l’obligation de rendre compte de la part de tout détenteur d’autorité.
L’approche exige également la participation effective de tous les acteurs du développement aux processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques publiques, l’alignement des efforts collectifs des partenaires au développement sur les priorités stratégiques nationales.
C’est pour contribuer à faire face à ces défis que la Communauté africaine de pratiques de la gestion axée sur les résultats de développement (AFCoP) a vu le jour en 2007. Pour l’économiste pays du Groupe de la BAD au Bénin, les membres de AfCoP qui sont des leaders africains de toutes les sphères de la vie publique, se veulent ainsi des agents du changement qui participent à l’autonomisation des acteurs de la société à travers la transformation d’expériences de terrain en connaissances partagées. L’ambition de AfCoP est d’être un acteur majeur dans la réalisation du programme de la transformation de l’Afrique par l’utilisation de l’approche de la CARD, en mettant l’accent sur l’intégration régionale.
Volonté politique Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Jonas Gbian, le gouvernement du Bénin a exprimé sa volonté politique de faire de la gestion axée sur les résultats une caractéristique essentielle de sa stratégie de gestion des affaires publiques. L’objectif est d’impulser une croissance forte, durable et inclusive ; d’utiliser rationnellement et efficacement ses ressources internes et externes ; et de promouvoir des actions de développement orientées vers la performance et les résultats en vue de répondre aux besoins des populations.
Plus qu’un outil technique destiné à orienter les ressources vers des objectifs et des cibles définis, la GARD, selon Jonas Gbian, reflète plutôt une manière de penser et d’agir pour améliorer les conditions de vie des populations en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Cette approche, à son avis, est innovante en ce qu’elle requiert l’implication de toutes les parties prenantes.
En procédant à l’installation hier de la Communauté béninoise de pratiques de la gestion axée sur les résultats de développement (COP-Bénin/ARD), il s’agit pour le gouvernement, selon le ministre de l’Economie et des Finances, de permettre des innovations et des avancées en matière de suivi-évaluation afin de renforcer la mise en œuvre des réformes et politiques d’intégration régionale.
Jonas Gbian estime que l’évaluation de la capacité en ARD du Bénin et du plan d’action qui font objet de validation au cours de l’atelier qui a démarré ses travaux hier, inclut les activités de formation sur la GARD, de plaidoyer et de lobbying, d’information et de communication, d’échanges de connaissances et de d’expériences, d’études, de recherches et de diffusion d’informations.
