Les conducteurs de taxi moto étaient en soulèvement dans la commune d’Avrankou. Une situation qui fait suite à la répression d’une taxe dite de développement, destinée selon une source policière à la réalisation des infrastructures pour le bien être desdits conducteurs.
La taxe en question a été initiée par l’organe faîtière qui organise le mouvement syndical dans le rang des conducteurs de taxi moto au niveau des départements de l’Ouémé-Plateau. Elle avait fait l’objet d’une large sensibilisation sur initiative concertée des responsables syndicaux en collaboration avec les 14 mairies des deux départements. Selon, des responsables interrogés sur place, la phase active de collecte pose des problèmes dans un contexte où le montant de 1400 francs CFA a été fixé de commun accord avec les militants à la base lors d’une séance d’échange.
Une séance intervenue après celle qui leur a permis de préparer les esprits au sujet des projets visés. Il s’agit entre autres de la souscription à un programme d’assurance santé, la réalisation de parc de regroupement et la constitution d’un fonds de solidarité. Une part des fonds collectés sera versée aux communes et servira à financer
des initiatives de développement.
Une manière pour les conducteurs de soutenir la réalisation d’infrastructure sociocommunautaire. Cette belle perspective n’a nullement empêché certains conducteurs à opposer une résistance farouche à la démarche de collecte et de contrôle des reçus.
Une démarche qui a engendré des actes de violence de nature à décourager les responsables taxés de moralité douteuse par rapport à la gestion rigoureuse des ressources. Les agents de sécurité alertés ont
réagi promptement en interpelant quelques individus. Mais les vrais
auteurs ont réussi à prendre le large. Les tentatives pour joindre le maire de la commune d’Avrankou ou ses adjoints pour avoir une explication ont été vaines.