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Grèves dans tous les secteurs de l’administration publique : Yayi doit revoir sa politique
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Le Soleil


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Condamner les Centrales syndicales d’être les responsables du malheur qui frappe la Bénin actuellement est un faux problème car, bien avant elles, les hôpitaux et tribunaux avaient déjà fermé leurs portes pour fait de grève.

Pour ceux qui ne le savent pas, les agents des hôpitaux d’une part et les magistrats d’autre part sont en grève depuis des semaines sans jamais bénéficier de l’attention du gouvernement et de son chef qui n’ont peut-être pas perçu dans ces débrayages des signes d’inquiétude.

Si la police n’avait pas empêché les syndicalistes de marcher ce jour-là pour protester contre l’agression dont a été victime Martin Assogba, rien ne serait arrivé.

Cet acte un (1) doit amener le président de la République et son gouvernement à revoir leur politique. Il suffisait de laisser ces syndicalistes marcher et user la semelle de leurs chaussures et rien ne serait arrivé.

C’est d’ailleurs le lieu de rappeler aux gouvernants que la marche et les grèves font partie des acquis démocratiques et le chef de l’Etat doit cesser de faire deux poids deux mesures en laissant les marcheurs professionnels envahir la chaussée pour le louer, alors que les contestataires sont matés.

Si en voulant marcher pour dire non aux agressions et autres meurtres, on doit être réprimé, cela veut dire tout simplement que ceci dérange quelqu’un qui peut alors être soupçonné de responsable de ce qui est dénoncé.

C’est en cela que cet acte deux (2) amène à affirmer que le chef de l’Etat doit revoir sa politique pour ne pas souvent être accusé à tortEnfin, il est temps à moins de deux ans du terme de son mandat de se mettre au-dessus de la mêlée afin de laisser des traces positives indélébiles pour la postériorité. Le chef de l’Etat ne doit pas se comporter comme un gouvernant mais comme un bâtisseur.

C’est l’heure pour lui de finaliser tout ce qu’il avait commencé car, il sera jugé sur cela et non sur les chantiers inachevés qu’il risque de laisser à ses successeurs.

Il doit donner libre cours à son sens de rassembleur et éviter d’être le gourou des Fcbe car, ni les élections municipales, législatives et présidentielles ne le concernent point. S’engager dans un bras de fer avec les travailleurs en brandissant la menace des défalcations et surtout des radiations improbables de la fonction publique est complètement maladroit, puisque cela va envenimer la situation et les Agents permanents de l’Etat adorent ces cas de figure.

Radicalisation du mouvement et cristallisation des énergies vont le déstabiliser et l’éloigner de l’essentiel. Les travailleurs béninois ont déjà remporté la victoire face à un général en 1989 et 1990. Ce n’est pas un civil qui leur tiendra la dragée haute.

Qu’on ne dise surtout pas que c’est une main invisible qui serait derrière tout ça car, qui sème le vent récolte forcément la tempête. Cet acte trois (3) confirme la thèse de ceux qui pensent que Boni Yayi doit changer sa stratégie de gouvernance et être à l’écoute de tous.

Clarence DABANI

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