Le gouvernement doit ouvrir une enquête, Comme une traînée de poudre, l’affaire de comptes bancaires en Suisse d’une ancienne ministre fait son chemin et il est aujourd’hui question de se demander si le gouvernement qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille ne devrait pas ouvrir une enquête pour y voir clair.
Depuis quelques semaines où une information persistante fait état de ce qu’une ancienne ministre de Boni Yayi aurait des comptes en banque en Suisse, le silence du côté des autorités gouvernementales commence par indigner les populations.
La seule question qui se retrouve sur les lèvres des tous les Béninois est de savoir si ce silence volontaire ne justifie pas l’étendu du crime. Pendant que d’autres croient que l’ancienne ministre en question n’est pas la seule détentrice de comptes dans les banques helvétiques, d’autres supposent que l’unique manière de laver les autorités béninoises de tout soupçon est sans nul doute l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et savoir si vraiment les deniers publics ont été détournés pour le bonheur d’une seule personne.
En effet, il s’agit de l’inquiétude des autoritaires bancaires helvétiques qui, mues depuis l’affaire Cahuzac par l’esprit de transparence, ont décidé de comprendre pourquoi une femme, plus est, ancienne ministre d’un pays très endetté d’Afrique a pu avoir un tel compte bancaire.
Et c’est de cette manière que les informations ont été sues par une partie des Béninois qui n’arrive pas à percevoir le bien-fondé de cet acte de haute trahison de la part d’une ministre qui, en son temps se faisait passer pour un donneur de leçon et madame ‘’je sais tout’’.
Aujourd’hui que les sort en décide autrement, à Boni Yayi et son gouvernement de prendre leur responsabilité pour faire de ce dernier quinquennat déjà entaché d’accusations de tout genre, une réussite aussi mitigée soit-elle. Il est plus que temps d’agir avant que cette ancienne ministre ne se décide à délocaliser sa fortune malhonnêtement acquise vers d’autres destinations plus certaines et plus discrètes.