Le 4 mai prochain, le moratoire d’un mois accordé le 4 avril dernier par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) à l’Exécutif prendra fin. Les magistrats qui, il y a bientôt un mois, après concertation en Assemblée générale, avaient décidé de proroger à nouveau d’un nouveau mois le moratoire accordé le 4 mars restent jusqu’ici sur leur faim.
En effet, depuis le mot d’ordre de grève lancé le 03 décembre 2013, à part la restitution des salaires illégalement défalqués en janvier et en févier 2014 pour fait de grève, d’après l’Unamab, il reste à satisfaire les autres points de revendication, à savoir :
la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité des magistrats, et surtout la correction des irrégularités contenues dans les nominations du 28 mai 2013, 19 décembre 2013, 20 janvier 2014 et 26 février 2014. Et, malgré la prorogation du précédent moratoire, rien n’a véritablement bougé pour que les justiciables n’aient plus aucune raison de craindre à nouveau, un mouvement d’humeur des magistrats>
C’est dire que les prochains jours, voire les prochaines heures, ne seront pas de tout repos pour le garde des sceaux, Valentin Djènontin qui a l’obligation morale d’épargner à ses compatriotes un énième mouvement de débrayage dans la maison justice. Car, malgré les deux rencontres avec le ministre dont celui chez le médiateur de la République, la bombe est loin d’être désamorcée. En effet, l’Unamab a revu à la hausse ses revendications. Les magistrats exigent en plus des anciennes revendications non encore satisfaites, des bons d’essence et une ristourne de 30% sur toute décision de justice conformément à un décret signé par l’ancien président le Général Mathieu Kérékou et qui n’a jamais été mise en application. Face à ces nouvelles revendications, le ministre Djènontin a demandé en ce qui concerne les ristournes de 30%, la mise sur pied d’une commission pour étude et pour les bons d’essence, de s’en référer au ministre de l’économie et des finances. Tout compte fait, les heures sont maintenant comptées pour ne pas dire que c’est plus que jamais, la course contre la montre du côté du ministère de la justice pour obtenir la fin de la crise dans le milieu judiciaire.