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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Santé: Guérir la constipation par la tête
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Adjinakou




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« Plus j’y pense et plus je suis constipé(e) ; plus je suis constipé(e) et... plus j’y pense ». Nombreux sont celles et ceux qui ont déjà fait ce constat. Mais alors comment se débarrasser de ce souci sans y penser ? Pas simple…

Il en va de la constipation comme de l’insomnie, les dysfonctionnements de notre organisme suscitent des réactions anxieuses qui leurs permettent de s’auto-entretenir.

A défaut d’être directement provoquée par le stress, ce qu’aucune étude scientifique ne prouve, la constipation est bien, en soi, un phénomène stressant. Et ensuite par un effet de cercle vicieux, plus on s’en occupe… plus on risque de l’aggraver>

Les fonctions dites naturelles n’ont normalement pas à être présentes à l’esprit pour être exécutées par l’organisme : digestion ou sommeil sont programmés pour fonctionner en pilotage automatique. Y penser, régulièrement, c’est déjà interférer avec leur bonne marche. A fortiori quand leur évocation obsédante débouche ensuite sur des comportements particuliers, passer des heures aux toilettes à attendre ou abuser des laxatifs, qui aggravent les dérèglements intestinaux. C’est donc un défi : en cas de constipation, il faut donc trouver une solution... sans trop y penser.

Redonner une priorité aux besoins du corps

Pour que le corps retrouve son conditionnement naturel, il faut lui rendre sa liberté. Si votre alimentation est normalement équilibrée en fibres et que vous n’êtes pas trop sédentaire, voire immobile, l’étape suivante consistera à redonner du temps à votre organisme.

Pas un temps obligé fixé à une demi-heure trois fois par jour dans les toilettes. Si ces stations dans les WC ne tombent pas au bon moment, elles n’ont pas d’autre résultat que de renforcer l’anxiété et de malmener les sphincters. C’est quand on a envie qu’il faut se donner le temps d’y aller. Sans tergiverser : il est toujours possible d’interrompre une discussion ou un appel téléphonique…

Dans le même ordre d’idées, comme les réflexes d’élimination se déclenchent une demi-heure environ après la première boisson, autant ne pas se précipiter dans les transports en commun aussitôt après avoir avalé son café du matin. Mieux vaut se lever un quart d’heure plus tôt, boire un peu dès le réveil et se ménager assez de temps pour être encore chez soi, en toute tranquillité, quand l’envie se manifestera.

« La problématique de la constipation s’envisage aussi dans celle du rythme de vie », note le Dr Laurent Chevallier, médecin nutritionniste, « Est-ce un hasard si les femmes, si souvent constipées, sont aussi perpétuellement dérangées à la maison ? Un enfant qui appelle, le téléphone qui sonne, un plat qui risque de trop chauffer... elles ne se donnent pas le temps d’aller aux toilettes » Leur vie quotidienne se découpe en séquences courtes très minutées ou, à l’inverse, enchaînées dans l’urgence, qui oblitèrent le tempo du corps : « pas le temps, tout à l’heure », puis on oublie, ou l’envie est passée…

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