« Plus jy pense et plus je suis constipé(e) ; plus je suis constipé(e) et... plus jy pense ». Nombreux sont celles et ceux qui ont déjà fait ce constat. Mais alors comment se débarrasser de ce souci sans y penser ? Pas simple
Il en va de la constipation comme de linsomnie, les dysfonctionnements de notre organisme suscitent des réactions anxieuses qui leurs permettent de sauto-entretenir.
A défaut dêtre directement provoquée par le stress, ce quaucune étude scientifique ne prouve, la constipation est bien, en soi, un phénomène stressant. Et ensuite par un effet de cercle vicieux, plus on sen occupe plus on risque de laggraver>
Les fonctions dites naturelles nont normalement pas à être présentes à lesprit pour être exécutées par lorganisme : digestion ou sommeil sont programmés pour fonctionner en pilotage automatique. Y penser, régulièrement, cest déjà interférer avec leur bonne marche. A fortiori quand leur évocation obsédante débouche ensuite sur des comportements particuliers, passer des heures aux toilettes à attendre ou abuser des laxatifs, qui aggravent les dérèglements intestinaux. Cest donc un défi : en cas de constipation, il faut donc trouver une solution... sans trop y penser.
Redonner une priorité aux besoins du corps
Pour que le corps retrouve son conditionnement naturel, il faut lui rendre sa liberté. Si votre alimentation est normalement équilibrée en fibres et que vous nêtes pas trop sédentaire, voire immobile, létape suivante consistera à redonner du temps à votre organisme.
Pas un temps obligé fixé à une demi-heure trois fois par jour dans les toilettes. Si ces stations dans les WC ne tombent pas au bon moment, elles nont pas dautre résultat que de renforcer lanxiété et de malmener les sphincters. Cest quand on a envie quil faut se donner le temps dy aller. Sans tergiverser : il est toujours possible dinterrompre une discussion ou un appel téléphonique
Dans le même ordre didées, comme les réflexes délimination se déclenchent une demi-heure environ après la première boisson, autant ne pas se précipiter dans les transports en commun aussitôt après avoir avalé son café du matin. Mieux vaut se lever un quart dheure plus tôt, boire un peu dès le réveil et se ménager assez de temps pour être encore chez soi, en toute tranquillité, quand lenvie se manifestera.
« La problématique de la constipation senvisage aussi dans celle du rythme de vie », note le Dr Laurent Chevallier, médecin nutritionniste, « Est-ce un hasard si les femmes, si souvent constipées, sont aussi perpétuellement dérangées à la maison ? Un enfant qui appelle, le téléphone qui sonne, un plat qui risque de trop chauffer... elles ne se donnent pas le temps daller aux toilettes » Leur vie quotidienne se découpe en séquences courtes très minutées ou, à linverse, enchaînées dans lurgence, qui oblitèrent le tempo du corps : « pas le temps, tout à lheure », puis on oublie, ou lenvie est passée