A combien s’élève aujourd4hui le coût total de l’opération d’immatriculation des motos au Bénin ? C’est la grosse interrogation qui taraude les esprits depuis l’annonce des nouveaux prix d’immatriculation des engins à deux et trois noues par le ministre Natondé Aké. Qu’il vous souvienne que le Ministre des travaux publics et des transports (Mtpt) a annoncé le montant de 3900 fCfa il y a quelques semaines à côté de 19.800 f déclaré par la Direction générale de la police nationale. La phase d'enregistrement des motos non immatriculées a démarré le lundi 28 avril dans les structures sous tutelles du Mtpt.
En réalité, ce montant de 3.900 Fcfa évoqué par le ministre Aké Natondé décrédibilise la Police nationale qui a évoqué la somme de 19.800 Fcfa pour toute l’opération. Mais à côté, une autre inquiétude était légitime>
Faut-il payer les 3.900 Fcfa sans les frais non comptabilisés ? Le lot des sceptiques ne perdra de sa puissance que si les premiers ont réellement déboursé le montant indiqué par le ministre et décomposé comme suit : 1000 Fcfa de timbre fiscal, un reçu de la Direction générale des transports terrestre (Dgtt) fixé à 400 Fcfa et 2500Fcfa pour la confession de la plaque.
Mais les grincements de dents se font enregistrer. Certains après avoir parcouru les différents compartiments pour des services se sont vus imposer le payement d’une nouvelle somme de 3900 Fcfa alors que l’opération ne fait que commencer. Cette phase pouvait être gratuite pour permettre à tous de se mettre en règle. Ceci revient à dire que l’immatriculation peut donc être à zéro franc, histoire de permettre à tous ou à défaut plus de 90% des engins concernés, d’être apte pour le jour J. et ce jour, c'est-à-dire la phase répressive, ne sera pas marchandée selon la police. Ainsi, ce n’est point le coût de l’opération qui importe, mais la phase répressive.
Le problème de la Police c’est la répression si les motos ne sont pas immatriculées. Mais quand on sait que pendant de nombreuses années, aucune rigueur n’avait été tenue aux motos en matière de pièces avant leur mise en circulation, les Béninois ont pris l’habitude selon leurs possibilités de se procurer leurs moyens de déplacement à leur guise. Le Ghana, le Togo et le Nigeria sont les premiers fournisseurs de motos aux Béninois. A l’heure de la répression, on se demande bien comment ces milliers de motos qui inondent les villes du Bénin, pourront s’en sortir. A zéro franc, à 3.900 Fcfa comme à 19.800Fcfa, la répression aura lieu un jour.