L’ex secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), Gaston Azoua est entre la vie et la mort depuis lundi dernier. Il est rentré dans un coma profond, à la suite d’un malaise qui l’a conduit en un premier temps à l’hôpital de Lokossa, avant qu’il ne soit transféré d’urgence au Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) depuis 48 heures.
Selon des sources internes à cet hôpital, il aurait été atteint par une crise diabétique aigue. Une affection dont il souffrirait depuis longtemps, mais qu’il aurait négligée. Admis en service de réanimation dès son admission au CNHU, il y est encore, aux dernières nouvelles, toujours dans le coma.
Boni Yayi se précipite à son chevet au CNHU
Le Chef de l’Etat, Boni Yayi informé, s’est rendu précipitamment à son chevet hier aux environs de 10 heures pour aller s’enquérir de son état de santé et lui apporter son soutien moral. Il n’a pu échanger avec Gaston Azoua parce que toujours inanimé. Mais, Boni Yayi a donné des instructions pour que tous les soins nécessaires lui soient apportés en urgence enfin qu’il puisse vite se rétablir. Il reste que certains médecins approchés se montrent perplexes sur cette perspective.
« On verra la suite ! », lâche, douteux l’un d’entre eux, sous anonymat. La nouvelle se gère avec sérénité du côté de la Bourse du travail où se trouve le siège de la CSTB. Le secrétaire général adjoint actuel, Kassa Manpo Nagnimi dit garder le ferme espoir que leur doyen retrouvera très vite sa santé, même si visiblement, il avait l’air inquiet.
Gaston Azoua s’est presque effacé de la scène nationale depuis qu’il a cédé son fauteuil de secrétaire général de la CSTB à son adjoint d’alors, Paul Essè Iko. Beaucoup de Béninois ont attendu en vain ses réactions de « personne ressource du monde syndical », à l’occasion de la longue grève que sa centrale syndicale et la Fésyntra-Finances poursuivent, seules, aujourd’hui.