Remise des cahiers de doléances au gouvernement: les centrales et confédérations syndicales reconnaissent à l’unanimité la qualité du management du Ministre Martial SOUNTON
Le 30 avril de chaque année les centrales et confédérations syndicales du Bénin procèdent à la remise au gouvernement béninois par l’entremise du Ministre en charge du travail, de leurs cahiers de doléances. Après quatre années successives de boycott de cet événement, les partenaires sociaux ont répondu cette année à l’invitation du nouveau chargé du dialogue social à cause de la « qualité du management de l’homme » selon leurs propres dires.
En dehors de la CSTB de Paul Essè IKO qui a brillé par son absence, la CSA-Bénin de Dieu Donné Lokossou, la CGTB de Pascal Todjinou, la COSI-Bénin de Noël Chadaré, l’UNSTB de Emmnuel Zounnon, la CSPIB de Christophe Dovonou et la CSUB de Jean Sourou Agossou étaient toutes présentes. La cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance très conviviale a enregistré la présence du Patronat et de bien d’autres invités. Un événement heureux, qui témoigne de la qualité et de l’excellence du Dialogue Social qui vient de traverser une période de turbulence. Mais quand on sait qu’après la pluie, vient le beau temps, on peut donc affirmer sans le risque de se tromper que cet événement est la preuve qu’avec le nouveau Ministre en charge du Dialogue Social, c’est une ère de l’espérance qui s’ouvre sur le monde des travailleurs béninois.
Voici les grandes lignes du discours du Ministre Martial Sounton :
« Notre pays à l’instar de la communauté internationale commémore la fête internationale du travail le 1er mai de chaque année. Ainsi, est-il de tradition qu’à la veille de cette fête qu’on se retrouve pour la cérémonie officielle de présentation des cahiers de doléances des travailleurs.
Le travail, une valeur qui, non seulement libère l’homme mais constitue pour lui un trésor. C’est de cela qu’il est question aujourd’hui et c’est ce qui explique notre présence en ces lieux.
Il me plaît de rappeler ici que la fête du travail, unanimement reconnue par la communauté internationale, par les Gouvernements, les Organisations d’employeurs et de travailleurs est née faut-il le souligner des mouvements syndicaux de Chicago de 1886 avec la reconnaissance des premiers droits liés au travail.
Cette fête, consacrée par l’Organisation Internationale du Travail depuis plusieurs années, trouve toute sa quintessence dans la défense, la protection et la promotion des droits des travailleurs.
Il paraît alors évident que les travailleurs constituent les principaux acteurs dans le processus de développement d’un pays. Aucun pays ne peut se développer sans la participation des ses composantes actives que sont les travailleurs. De ce point de vue méritent toute l’attention des acteurs politiques économiques et sociaux et incontestablement, la protection sous toutes ses formes.
C’est ici le lieu d’exprimer toute ma reconnaissance aux vaillants travailleurs de notre pays qui s’activent chaque jour pour une croissance économique gage d’un développement harmonieux de nos villes et campagnes.
Mesdames et Messieurs ;
Le travail et le travail bien fait est très important et constitue même un facteur déterminant, pour ne pas dire le facteur capital pour le développement d’une nation. A partir de ce moment, il est normal qu’une attention particulière soit accordée au groupe de travailleurs que nous sommes. Ainsi, qui d’autre est habilité à défendre les intérêts des travailleurs si ce n’est les centrales et confédérations syndicales, ce qui explique la présence de mes amis Pascal TODJINOU de la CGTB, Dieudonné LOKOSSOU de la CSA-Bénin, Noël CHADARE de la COSI-Bénin, Mme Thérèse DAGBA de l’UNSTB, Christophe DOVONOU de la CSPIB et de Jean Sourou AGOSSOU de la CSUB, et leur adjoints.
Aussi, voudrais-je par votre biais, chers secrétaires généraux, transmettre mes amitiés à mon ami Paul Essè IKO qui n’a pas pu effectuer le déplacement cet après midi.
Le docteur Thomas Boni YAYI et son gouvernement sont conscient du fait que l’amélioration des conditions de travail est une condition sine qua non pour la prospérité économique d’un pays. Ainsi, celle-ci ne peut être possible qu’à travers un dialogue social régulier et fructueux. D’où la promotion du dialogue franc et sincère avec les centrales syndicales auquel nous nous attelons depuis son avènement à la tête de notre pays en 2006. A en croire Dominique Pire, « le dialogue est ce moment qui consiste pour chacun à mettre provisoirement entre parenthèses ce qu’il est et ce qu’il pense pour essayer de comprendre et d’apprécier, même sans le partager, le point de vue de l’autre ». Nous l’avons compris et c’est désormais une réalité. L’actualité et les négociations gouvernement-syndicats témoignent de cette bonne foi de toutes les parties.
Mesdames et Messieurs ;
Communiquer, c’est mettre en commun, et mettre en commun, c’est l’acte même qui nous constitue. C’est donc ce que nous feront désormais.
Je voudrais pour finir vous rassurer de la volonté du Gouvernement du Docteur Boni YAYI pour entretenir et maintenir cette dynamique. Main dans la main, nous relèverons les défis actuels qui se posent à nous afin que la paix sociale gage d’une prospérité politique, économique et sociale partagée soit renforcée dans notre pays.