La Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin) a choisi de réfléchir sur la question de la violation des libertés publiques à l’occasion de la fête du travail 2014. A cette fin, ses militantes et militants ont été conviés à une journée de célébration qui a eu pour cadre la base de l’ASECNA à Cotonou.
Par Josué F MEHOUENOU
« Les libertés publiques sous le régime de la Refondation ». C’est autour de ce thème que le secrétaire général de la Confédération des Syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin) a rassemblé ses syndiqués pour des réflexions et des observations, dans le cadre des festivités marquant la Journée internationale du travail. Fortement mobilisés dans la cour extérieure de l’ASECNA à Cotonou, responsables et militants des syndicats de base de ladite organisation n’ont pas voulu rester en marge de cette fête dont les origines, a rappelé le porte-parole des travailleurs de l’ASECNA, Richard d’Almeida, remontent en 1886 à Chicago aux Etats-Unis, avec une sanglante répression d’une manifestation de travailleurs. A la suite d’une précédente édition que lui et les siens avaient accueillie en 2006, dans le cadre de la célébration tournante de cette fête au sein de la CSA Bénin, il n’a pas caché la joie de sa structure de l’accueillir à nouveau. Une joie également partagée et clairement exprimée par Eliezer Koumagnon, représentant de l’ASECNA Bénin à cette cérémonie. «Nous ne pouvons pas célébrer cette fête en occultant de façon inconsciente les questions d’actualité qui se posent depuis un certain temps à nous», a fait savoir le secrétaire général de la CSA Bénin, Dieudonné Lokossou. Selon lui, «la démocratie se trouve gravement menacée sous le régime de la Refondation». Et c’est la raison pour laquelle Moïse Lalèyè, professeur à la Faculté de Droit et des Sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi a été invité pour entretenir l’assistance. Sa communication était axée sur trois points, à savoir la définition des libertés publiques, la théorie générale desdites libertés et leur évaluation sur la période définie. Mais avant, Dieudonné Lokossou avait rappelé à l’endroit de ses militants les raisons qui justifient la levée de la motion de grève déclenchée à la suite des évènements du 27 décembre 2013 à la Bourse du travail de Cotonou. Pour lui, sa confédération, face au «dilemme», a fait l’option de la «citoyenneté et de la responsabilité syndicale ».