La Cour Suprême a rendu dans la nuit du 2 au 3 mai 2014 deux décisions dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Talon. Il s’agit de la tentative d’empoisonnement de Boni Yayi d’une part et de l’affaire relative à l’atteinte à la sûreté de l’Etat.
En attendant une analyse complète de la décision, il sied de dire que la cour suprême n’a pas cassé sur le fond les deux arrêts de la Cour d’appel de Cotonou. La motivation sur les non lieu demeure.
Les juges de la Cour Suprême ont plutôt attaqué une question de forme car la chambre d’accusation de la Cour d’appel a délibéré sur l’ancien code de procédure pénale en lieu et place du nouveau.
Une erreur de cachet que la cour suprême pourrait régler car il ne s’agit pas d’un défaut de base légale. Mais bon ...
C’est donc une nouvelle procédure qui commence au niveau de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel autrement constituée. Dans tous les cas, les Non-lieu du juge Angelo Houssou du 17 Mai puis confirmés en appel sont irrévocables.
Avec ce mic-mac procédural, c’est la peine des familles des détenus qu’il convient de rappeler dans la mesure où de pauvres innocents sont gardés dans les liens de la détention.