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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Absence de la Cstb à la transmission du cahier de doléances : sous le signe de la division
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  Adjinakou




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Les manifestations officielles de la fête du travail le 1er mai sont marquées par la présentation du cahier de doléances par les centrales et confédérations syndicales au gouvernement. Pour l’édition de cette année, des responsables syndicaux notamment ceux de la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin ont simplement boycotté l’invitation du ministre du Travail et de la Fonction publique contrairement à leurs collègues des autres organisations syndicales.

Ce qui amène à penser que la crise qui s’est emparée du monde syndical du fait des divergences observées dans la suspension de la grève lancée depuis janvier dernier est bien profonde.

La Cgtb, la Cosi-Bénin, la Csa-Bénin, la Csub, la Cspib et l’Unstb ont sacrifié à la tradition en allant remettre cette année 2014, leur cahier de doléances au gouvernement. Cette cérémonie qui s’est déroulée le 30 avril à Cotonou, a permis à certaines de ces centrales et confédérations syndicales, de faire leur retour deux ans après avoir fait défection autour de cette table du 1er mai, la fête des travailleurs du monde entier.

C’est le cas de la Cgtb de Pascal Todjinou, de la Cosi-Bénin de Noël Chadaré et de la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou qui ont reconnu le bien fondé de cette cérémonie annuelle de remise de cahier de doléances. Leur présence ce 30 avril aux côtés du gouvernement n’a été favorisée que par leur décision du 15 avril 2014, d’affaiblir le mouvement de grève en cours au Bénin depuis janvier 2014 en se désolidarisant.

En effet, le 15 avril dernier, la Cgtb de Pascal Todjinou, de la Cosi-Bénin de Noël Chadaré, la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou, et la Cspib de Christophe Dovonou, signataires de la motion de grève en cours dans notre pays, ont suspendu leur participation à ces mouvements laissant ainsi leurs camarades de la Cstb et de la Fésyntra-Finances seuls au front.

‘’Les organisations syndicales conscientes de leurs responsabilités historiques vis-à-vis du peuple ne saurait être interprété comme une faiblesse ou une capitulation, car notre souci majeur est d’éviter à tout prix une année blanche pour notre pays", a déclaré Noel Chadaré.

Dans la démarche , d’obliger le gouvernement à s’occuper du reste de leurs revendications, le 1er mai se trouve donc être une occasion solennelle à saisir pour faire passer le message des travailleurs restés sur leur soif.

S’adressant au ministre du Travail et de la Fonction publique du Travail et de la Fonction publique, le porte-parole des responsables syndicaux, Noël Chadaré a estimé que face à la situation économique actuelle, le gouvernement béninois, doit prendre dans les meilleurs délais des actes subséquents pour la hiérarchisation du taux du nouveau salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Outre cette doléance, les organisations syndicales, ont également exigé de l’Etat béninois, le recrutement massif d’agent permanent de l’Etat en vue d’un renouvellement de la fonction publique béninoise, dont plus des trois quart feront leur droit à la retraite avant le 31 décembre prochain.

Les confédérations et centrales syndicales ont aussi demandé au gouvernement béninois, la jouissance du décret portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l’Etat, par les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire.


Changement de stratégie

La Cgtb de Pascal Todjinou, de la Cosi-Bénin de Noël Chadaré et de la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou sont de retour à la table de négociations du 1er mai après une absence de deux éditions. Ainsi, en 2012, la remise traditionnelle de cahiers de doléances à l’autorité lors de la célébration du 1er mai, fête des travailleurs, a été boycottée par les centrales et confédérations syndicales à l’exception de l’Unstb.

Toutes les autres centrales n’ont pris part à la cérémonie de remise de doléances à l’autorité représentée par le Ministre du travail et de la fonction publique d’alors, Mêmouna Kora Zaki. Pour le Secrétaire général de Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa), Dieudonné Lokossou, la présentation des cahiers de doléances dévient « redondant » voire ridicule pour ne pas dire « folklorique ».

Et, « les doléances exprimées les années antérieures n’ont jamais reçu de réponses concrètes », a affirmé le Sg de la Csa-Bénin pour justifier le boycott. Cette scène a été simplement répétée en 2013.
La présence de ces centrales et confédérations syndicales la célébration de la 126ème journée internationale du travail au Bénin constitue une avancée dans les négociations. Espérons que la Cstb fasse pareil l’année prochaine pour le bonheur des travailleurs.


Gathum Gbaguidi

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