« Gbè non man kpéwé ». C’est l’album que le reggae-man béninois, Sabbat Nazaire s’apprête à lancer ce vendredi 2 mai au Palais des Congrès de Cotonou à partir de 20 heures.
Et c’est un album qu’il dédie à un sujet sensible et particulièrement polémique. Il s’agit du phénomène de Banamè. Dans son style de dénonciateur, Sabbat Nazaire flèche le « Dieu de Banamè ». «Gbènon man kpéwé » qui signifie littéralement en français, « Il n’y a jamais deux Dieux dans ce monde ». Un titre aussi bien provocateur qu’une déclaration de guerre que Sabbat Nazaire avoue assumer avec courage et détermination.
Car, il dit avoir un bouclier plus puissant que celui contre qui («Dieu de Banamè »)il a fait cette déclaration de guerre.
« Ce n’est pas moi qui combats.Celui qui est au-devant de ce combat qui est lancé est plus fort. 10.000 vont tomber à ma droite, 20.000 à ma gauche et je passerai. Puisque celui qui est au-devant de ce combat s’appelle Jésus-Christ de Nazareth », a-t-il fait observer, avant de renchérir : « Ma mort n’est dans la main de personne d’autre que Dieu.
Et quand je parle de ce Dieu, il n’y a plus de commentaire. Car, il est absolu ». Pour lui donc, le phénomène de Banamè s’apparente à l’histoire du « loup qui se déguise en agneau pour mieux faire mal ».
Et dans un ton plus audacieux, il invite le « Dieu de Banamè » à la confession de « ses péchés » pour recevoir le « pardon du vrai Dieu ».« Dieu n’a jamais voulu la mort du pécheur. Il en est de même pour celle qui s’est autoproclamée Dieu et qui menace tout le monde de mort. Je l’invite à venir à ce lancement pour reconnaître ses péchés pour que Dieu lui pardonne.
Car, il suffit juste de confesser ses péchés et tu es pardonné. Dieu est le seul qui pardonne et qui oublie. Le diable n’a pas ce pouvoir-là. Ceux dont le soi-disant Dieu a annoncé la mort seront également à cette soirée exceptionnelle de lancement de mon album », a-t-il conclu.