La Cour suprême de Porto-Novo a donc annulé vendredi 2 mai les arrêts de la cour d’appel de Cotonou qui rendait des non-lieux dans l’affaire Talon. Les six accusés restent en prison et les dossiers de tentative d’empoisonnement et d’atteinte à la sûreté de l’État vont repasser devant la cour d’appel, composée de nouveaux juges.
La Cour suprême doit tout d'abord transmettre les dossiers à la cour d’appel de Cotonou. Il n’y a pas de délai légal, mais les avocats des six personnes maintenues en détention prévoient de se rendre ce lundi à Porto-Novo pour que cela soit fait rapidement. Dix mois se sont écoulés entre la décision de la cour d’appel et celle de la Cour suprême, rappellent-ils. Dix mois pendant lesquels leurs clients étaient gardés en détention malgré les non-lieux.
Il faudra ensuite que les nouveaux juges choisis pour former la chambre d’accusation de la cour d’appel réexaminent tous les dossiers. On ne sait pas quel temps ça prendra. Les avocats demanderont-ils la liberté des six accusés ? Ils doivent en parler avec eux et entre eux. Toutes les demandes ont été rejetées jusque-là. « Nos clients sont passés à la trappe, estime l’un d’eux. L’objectif est de les garder en prison. »... suite de l'article sur RFI