Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4342 du 2/5/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Sollicitation des bailleurs pour les projets auxquels ils étaient associés : la table ronde économique du Bénin prend un mauvais départ
Publié le lundi 5 mai 2014   |  Le Matinal




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Yayi Boni et ses ministres se sont réunis, vendredi 02 mai dernier en séminaire gouvernemental portant essentiellement sur la Table ronde économique prévue pour les tenir du 17 au 19 juin prochain à Paris.

A l’occasion, les projets à soumettre aux bailleurs ont été retenus et rendus publics par Marcel de Souza, Ministre du développement. Malheureusement, des incohérences se font remarquer au niveau de certains projets et cela frise un jeu flou de la part du gouvernement.

Traîtrise, vol ou duperie ? A quoi joue le gouvernement de Yayi Boni ? Des projets dont les financements sont entièrement bouclés se retrouvent encore dans le sac du gouvernement pour être soumis aux bailleurs de fonds à Paris en juin prochain. A quoi serviront ces nouveaux fonds, s’ils étaient mobilisés ? Le jeu est suspect et c’est déjà un mauvais signe pour la tenue de ces assises de trois jours en France.

Selon le compte rendu fait par le Ministre de Souza, cinq projets essentiels sont retenus pour être soumis aux bailleurs lors de la Table ronde économique de Paris. Il s’agit, entre autres du projet Epine dorsale, de la Construction de l’aéroport de Glo Djigbé, du projet de la Route des pêches ; du projet de Valorisation des vallées et du projet de Construction d’un hôpital de référence.

La plupart de ces projets sont déjà financés et attendent le gouvernement pour démarrer. Par exemple, la Banque Africaine de Développement (Bad) a donné son accord de financement au projet de valorisation des vallées. Il en est de même pour la construction de l’aéroport de Glo Djigbé, confié à un groupe Sud Africain et qui porte les signatures de Yayi Boni et son homologue Jacob Zuma.

Le Groupe Petrolin, promoteur et concessionnaire du projet Epine dorsale a déjà fini avec la constitution du consortium pour sa réalisation. Et pourtant, Marcel de Souza, dans son compte rendu, a mis un accent sur les trois composantes de ce même projet, notamment la construction et la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Niamey la construction d’un Port en eau profonde à Sèmè-Kpodji et la réalisation des Ports secs.

Pourquoi donc inscrire encore ce projet (Epine dorsale) sur la liste de ceux programmés pour la Table ronde alors qu’il est déjà confié au Groupe Petrolin de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou-Aworet qui s’y attelle déjà et a même mobilisé de colossales ressources financières pour sa réalisation ?

La mauvaise foi du gouvernement

De ce jeu flou du gouvernement Yayi Boni, on peut en déduire deux comportements : soit, on veut dribbler le compatriote Samuel Dossou-Aworet qui a déjà investi d’énormes ressources financières dans ce projet pour le donner, une fois encore, à des investisseurs étrangers ou alors, on veut se tailler deux financements différents pour un même projet.

Et là, on sera en présence d’une politique d’exclusion des investisseurs locaux (contrairement au récent discours de Yayi Boni tenu à Malabo la semaine dernière) ou simplement il s’agirait d’un détournement ou d’une mauvaise désignation des investissements.

Car, le Groupe Petrolin a déjà des droits inaliénables sur ce projet et est d’ailleurs prêt pour le démarrage de celui de Sèmè-Kpodji mais, n’attend que la mise à sa disposition, de la part du Gouvernement, de la liste des personnes à indemniser. Il faut que Yayi et ses ministres fournissent la liste des personnes dont les espaces domaniaux sont pris pour les dédommager afin que les travaux démarrent au lieu de jouer aux apprentis sorciers.

C’est dire donc que se serait un mensonge de faire croire que le promoteur Petrolin met du temps pour la réalisation de ce projet et que c’est pour cela qu’il est prévu dans le portefeuille à soumettre aux bailleurs au cours de la table ronde économique de juin 2014.

Au lieu de se livrer à ce jeu flou, Yayi et ses ministres feraient mieux de mettre l’accent sur des projets de construction d’hôpitaux, de salles de classes, d’amphithéâtre et surtout de la réalisation de la Route des pêches qui semble être un projet pharaonique. Avec ce comportement, le Chef de l’Etat veut à nouveau provoquer les investisseurs nationaux et même la Bad au niveau des vallées.

Au passage, il faut souligner que la convention particulière du Port sec de Parakou n’est toujours pas signée et Bolloré se prépare pour faire signer une Convention ferroviaire à l’Etat béninois. C’est cela la bonne gouvernance sous Yayi Boni.

Félicien Fangnon

 Commentaires