L’opération «Djakpata» pour exterminer le grand banditisme au Bénin est lancée. Son succès dépend désormais des hommes en uniformes, surtout que des moyens qu’il faut ont été mis à leur disposition par le gouvernement.
Déférant aux instructions du Chef de l’Etat, M. Benoît Assouan Dègla, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, a lancé le lundi 15 avril 2013 l’opération «Djakpata 2013» pour mettre hors d’état de nuire les individus sans foi ni loi qui sèment aujourd’hui la terreur au Bénin par des actes de grand banditisme. Pour cette opération, plus de mille militaires, policiers, gendarmes et autres forces de sécurité publique ont été mobilisés. Du matériel composé de véhicules divers et d’armes a été mis à leur disposition. Pour le Chef d’état-major général des armées et le ministre Benoît Assouan Dègla, plus rien ne sera comme avant. Selon eux, la puissance de feu de l’opération «Djakpata » sera aussi foudroyante que le venin du serpent dont elle porte le nom.
A y voir de près, l’objectif poursuivi par cette opération est donc très clair. Mais en même temps, il y a une réalité qu’on ne doit pas occulter. En effet, le succès de l’opération «Djakpata» dépendra en grande partie des hommes en uniformes, ceux-là même qui sont chargés de la conduire. « La population fortement sollicitée par le ministre lors du lancement de l’opération va jouer à fond sa partition. Tout dépendra de ce que les forces mobilisées feront des informations qui leur seront fournies. Si ces informations sont bien utilisées, l’opération connaîtra un succès qui risque même d’aller au-delà des objectifs fixés. Mais au cas contraire, on risque d’assister à un pourrissement de l’insécurité », a estimé un spécialiste de la lutte contre le grand banditisme. Poursuivant ses réflexions, notre interlocuteur a indiqué que le risque que l’opération se transforme en occasion de rançonnement dans laquelle s’illustrent les hommes en uniformes est grand. Pour que l’opération ne glisse sur ce terrain, notre interlocuteur propose qu’une sélection rigoureuse soit faite quant à la probité des hommes qui doivent participer à cette expédition punitive contre les malfrats. La balle est donc dans le camp du ministre Dègla et du Général Denis Houssou Gbèssèmèhlan car les vrais bandits qui transportent les armes servant à braquer ont la corruption très facile.
