Le Bureau directeur national de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a tenu, hier mercredi 17 avril 2013, sa session extraordinaire. A la Bourse du travail où les congressistes se sont retrouvés, il s’est agi, entre autres, des dispositions à prendre pour assumer les réaménagements induits par le retrait du Secrétaire général Gaston Azoua de la tête de la Cstb et, celles à engager pour la bonne préparation du prochain congrès extraordinaire de la Confédération.
La nouvelle, tout en s’étant révélée une surprise pour les syndiqués de la Cstb, a été quand même applaudie hier par la plupart des participants à cette rencontre. Gaston Azoua a volontairement déposé le tablier quittant la tête de la confédération qu’il dirige depuis une douzaine d’années. Non pas parce qu’il vient, depuis le 01er janvier 2013, de faire valoir ses droits à la retraite, mais l’homme a senti le besoin de se retirer pour aller contre les contre-valeurs qui sclérosent l’environnement sociopolitique national ces dernières années. Pour lui, il s’agit de montrer l’exemple en permettant le renouvellement des forces, afin de mieux faire face aux défis de l’organisation pour commencer à donner à d’autres l’opportunité de porter la charge. « D’autres mains devront saisir l’étendard de la Cstb et poursuivre le combat très loin, toujours plus loin pour arracher toutes les victoires qu’attendent les travailleurs et les peuples et pour lesquels ils seront prêts à se battre », a précisé Gaston Azoua. Ainsi fait, le Bureau directeur national, au regard des statuts et règlements intérieurs prévus par l’organisation, a confié le poste vacant à Paul Essè Iko qui doit assurer l’intérim jusqu’au prochain renouvellement du bureau exécutif national. Mais Gaston Azoua ne s’en va pas comme «après avoir jeté un caillou à l’intérieur de l’église». Bien vite, il ajoute : « Il est entendu que je ne serai jamais trop loin pour pouvoir porter le coup de main utile et souhaité. Je le ferai comme bien d’autres l’ont fait à mon endroit et sans compter…. Je ne serai jamais trop loin pour ma modeste contribution à relever les grands défis, notamment celui de la campagne des élections professionnelles et bien d’autres ». Un engagement qui a vite fait d’éloigner la crainte qu’on lisait sur la plupart des visages hier.
