La décision rendue le vendredi 2 mai 2014 par la chambre judiciaire de la Cour suprême au sujet des affaires présumées de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Alors que les juges de la Cour de cassation évoquent un vice de procédure, Me Joseph Djogbénou dénonce une politisation de l’affaire.
«Je suis totalement déçu par une justice qui ne voit que les dossiers, que les papiers. Je suis totalement déçu par la non-prise en compte de la réalité des personnes qui sont en détention » a déclaré Me Joseph Djogbénou.
C’était au sujet de la décision de la Cour Suprême qui dans sa décision en date du 2 mai dernier, a renvoyé le dossier relatif aux tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat du Chef de l’Etat à la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou.
L’avocat, agrégé des facultés de droit qui assurait jusque-là la défense, s’est aussi plaint du fait que les juges de la Cour Suprême en s’intéressant au dossier dans la forme et non dans son fond, on pu soulever une irrégularité dans la procédure du jugement.
Pour lui, cette décision a été prise au profit du Chef de l’Etat, afin de lui faire une nouvelle chance et de maintenir en détention les prévenus dans cette affaire. Aux dires de Me Djogbénou, une nouvelle loi de procédure pénale est intervenue et qu’au lieu de viser les dispositions de la nouvelle loi, elle a visé celles de l’ancienne loi, sans que le contenu ne soit varié. « Cette affaire est essentiellement politique » a-t-il fini par conclure.