Les travailleurs du Syndicat national des travailleurs du Port autonome de Cotonou (Syntrapac) n’apprécient pas les changements et les intérims successifs à la tête de la structure. Ils se sont fait entendre dans la matinée d’hier lundi 5 mai 2014 à travers un sit-in dans l’enceinte du Port. Plusieurs autres revendications particulières sous-tendent leur manifestation.
Ils veulent de la stabilité à la tête du Port autonome de Cotonou. Urbain Kanlinsou, Secrétaire général du Syntrapac et ses syndiqués disent ne pas comprendre ce qui peut bien expliquer cette instabilité à la tête de cette structure névralgique.
Cette situation affirme-t-il, perturbe la sérénité dans la gestion des dossiers sensibles. En plus de cette politique contre laquelle ils se liguent, les travailleurs dénoncent également une intrusion du gouvernement dans la gestion des dossiers purement commerciaux du Port.
Les conséquences directes de cette situation sont ce qu’ils appellent la gabegie dans la gestion et une part belle aux structures étrangères comme Bolloré et Nocibé. « Les redevances à payer par Bolloré sont diminuées. De plus, il y a eu l’exonération des taxes et redevances à Nocibé. Tout ceci fausse les calculs.
En plus nous demandons le remboursement du montant des tickets d’entrée qui s’élève à 14 milliards 400 millions de FCfa pour compenser en partie les dettes à la réalisation des travaux confortatifs, la cessation des prestations de la société ‘’Solution technologique des transports du Bénin’’, (Sttb), la prise en charge de la gestion des camions à l’intérieur du Port par l’autorité portuaire et l’association des acteurs portuaires aux différentes réformes engagées », a déclaré le Sg du Syndicat.
Le ministre d’Etat François Abiola et son collègue de l’Economie maritime Françoise Dossa, dépêchés sur les lieux par le Chef de l’Etat, ont reçu quelques instants après le sit-in les leaders du mouvement.
Un tête-à-tête de quelques minutes a suivi et le ton est devenu plus clément. Urbain Kanlinsou a annoncé une séance de négociation avec les autorités portuaires et les membres du gouvernement pour analyser en détail les revendications brandies. En cas de non satisfaction, une Assemblée générale sera convoquée sous peu pour définir la conduite à tenir, a conclu le Sg du Syntrapac.