La première réponse du gouvernement aux revendications des travailleurs réunis au sein du Syndicat national des travailleurs du Port autonome de Cotonou (Syntrapac) a été la nomination le 05 mai de Samuel Batcho en qualité de Directeur général de la société.
Le coordonnateur du MCA a, depuis quelques années, fait ses preuves dans l’espace portuaire. Sa nomination qui ne fait d’ailleurs pas de bruit et de contestation, vient sans doute satisfaire leur revendication relative au choix du prochain directeur qui doit se faire au sein des acteurs portuaires. Le Chef de l’Etat a su donc déjouer les pronostics en évitant de nommer un politique à la tête de la société, ceci à la grande satisfaction des travailleurs. Boni Yayi a compris que l’enjeu est de taille et qu’il faut sauver le port.
Car, le port est un secteur très sensible où une minute de perdue, c’est de milliards de partir. Le second acte important exprimant la bonne volonté du gouvernement concerne la rencontre que certains ministres du gouvernement dont François Abiola, Marcel de Souza, Martine Dossa, ont eu hier, dans les locaux du ministère d’Etat avec le syndicat du port. Ce début de négociations laisse une lueur d’espoir selon les sources. Elles nous précisent que le retour du Chef de l’Etat va plus accélérer les choses pour que les meubles soient sauvés.
Le sit-in qui a accéléré les choses
Le sit-in des travailleurs a effectivement lieu lundi dernier. Dans l’enceinte de la direction, ils ont chanté et dénoncé le gouvernement.
Au total lors de ce sit-in qui a duré environs cinq d’horloge, quatre revendications ont été brandies au gouvernement qui s’est fait représenter par le ministre d’Etat, François Abiola et sa collègue de l’économie maritime, Martine Dossa. Dans leur motion de protestation lue par le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du Port autonome de Cotonou (Syntrapac), Urbain Kankinsou, les agents du port dénoncent, la gestion des camions gros portuaires par une société privée, l’injonction de l’Etat dans la gestion des dossiers purement commerciaux obligeant l’autorité portuaire à prendre un avenant pour diminuer les redevances à payer par le Groupe Bolloré au port, l’exonération des redevances et taxes portuaires accordées au Groupe Nocibé qui fausse complètement les règles du jeu commercial et l’équilibre des ressources prévisionnelles, la gabegie entretenue par certains membres du gouvernement et de certains politiciens fossoyeurs de l’économie béninoise.
Par ailleurs, en attendant la nomination d’un directeur général adjoint en remplacement à Kassim Traoré qui a été relevé de ses fonctions.