Lieutenant colonel des eaux, forêts et chasses, Okpè Charlotte Djègui Okoundé, est la nouvelle directrice générale par intérim du Centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref). Après un bac série C, elle a fait l’école nationale des technologies du Bois à Zouvolen en la République slovaque, ex-Tchécoslovaquie.
Après son diplôme d’ingénieur des eaux, forêts et chasses, elle poursuit ses études et obtient un master au Creda Forêts Bois au Cameroun puis un diplôme d’études approfondies (Dea) à la Faculté des Sciences agronomiques de l’université d’Abomey-Calavi. Okpè Charlotte Djègui Okoundé est depuis quelque temps, la directrice générale par intérim du Cenagref.
A travers cet entretein qu’elle nous a accordé, Okpè Charlotte Djègui Okoundé révèle ses ambitions pour ce centre de référence en matière de gestion des faunes et de la flore.
Quelle est votre vision à la tête du Cenagref ?
Ma vision, c’est cet objectif commun d’assurer la pérennité par une gestion durable des réserves de faune, c’est ce qui m’oriente. Travailler en équipe et parvenir au résultat en comptant sur l’équipe pluridisciplinaire de la direction du Cenagref et les autres partenaires, tel est mon leitmotiv. Tous les acteurs qui doivent s’impliquer dans la cogestion pour la durabilité de ces réserves joueront leur rôle.
Parce que nos réserves sont vraiment menacées de disparition et si nous ne nous prenons pas au sérieux, et si chaque acteur ne se sent pas dans l’obligation de ses devoirs, ces réserves vont disparaître. Or, elles sont d’une importance capitale sur les plans écologique, environnemental et financier.
Vous venez d’organiser une tournée de prise de contact avec le personnel et les partenaires, quelles sont vos impressions à l’issue des différentes visites ?
Mes impressions sont bonnes. Cette mission m’a permis de rencontrer les maires des communes concernées. Certains ne sont pas présents, mais j’ai pu rencontrer leurs représentants. J’ai échangé avec les organisations des populations riveraines qu’on appelle Associations villageoises de gestion des réserves de faune (Avigref).
A l’issue de nos séances de travail, on note des difficultés à tous les niveaux dans la mise en œuvre de leurs actions, ce qui fait que jusqu’ici on n’a pas encore la stabilité de ce processus de gestion durable des réserves de faune. Mais on y parviendra. La gestion participative, c’est surtout le changement de comportements. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais nécessite un temps. Mais, je crois que si on persévère, on y parviendra.
Quelles solutions préconisez-vous aux problèmes recensés ?
A entendre les uns et les autres, chacun est conscient de la situation. C’est déjà capital. Maintenant, comment faire pour y parvenir, c’est ce sur quoi nous devons nous pencher. Nous allons nous réorganiser.
Nous préparons la tenue dans un mois d’un atelier sur l’évaluation du plan d’actions issu de la déclaration de Kandi en août dernier. Nous verrons si nous sommes sur le bon chemin ou s’il faut réorienter les activités pour pouvoir progresser. A l’issue de l’atelier que nous préparons, nous allons mieux cerner les difficultés et voir quel type d’orientation nous allons ensemble dégager et les actions à mettre en œuvre pour une reprise en main des travaux.