Face à l’ampleur de la crise qui secoue le Conseil communal d’Agbangnizoun, le ministre en charge de la Décentralisation, Isidore Gnonlonfoun, est descendu hier sur le terrain. Il était à la mairie d’Agbangnizoun accompagné de son directeur de cabinet, Eugène Azatassou, par ailleurs celui qui a passé le témoin au maire actuel, et du préfet des départements du Zou/Collines, Armand Nouatin.
La délégation ministérielle a écouté les différents protagonistes de la crise. Laquelle crise s’amplifie de plus en plus depuis les échauffourées ensanglantées du lundi 28 avril dernier.
Le maire d’Agbangnizoun, Léopold Houankoun, contre qui une grande majorité du Conseil communal a la dent dure s’est expliqué à la délégation du ministre en charge de la Décentralisation.
Il a livré sa part de vérité en balayant du revers de la main toutes les accusations à son encontre, notamment de mauvaise gestion. Léopold Houankoun a même proposé au gouvernement s'il n’est pas convaincu de ses explications, d’envoyer l’Inspection générale d’Etat, aux fins d'auditer sa gestion.
Les dessous de la crise, aux dires du maire d’Agbangnizoun, sont de nature beaucoup plus politique. Ils ont leurs racines dans la perspective des prochaines élections communales, municipales et locales. A sa suite, les autres conseillers ont réagi et donné leur version des faits. Pour eux, la gestion du maire Léopold Houankoun ne serait pas du tout orthodoxe. Et c’est surtout cela qui les oppose à lui. Face à la situation, faite de jeu de ping-pong, le ministre Isidore Gnonlonfoun a invité les uns et les autres à la paix.
Il faut que le calme revienne au sein du Conseil communal. Mais il a annoncé l’arrivée prochaine de l’IGE pour passer au scanner la gestion financière du maire Léopold Houankoun.