Le ministre en charge de l’Economie maritime, Martine Dossa, a procédé à Cotonou hier mardi 6 mai au lancement de l’atelier consacré à des exercices de simulation sur la sécurité et la sûreté maritimes. Cet atelier organisé par l’Organisation maritime internationale (OMI) en collaboration avec le gouvernement béninois réunit des Forces navales et autres structures de l’administration impliquées dans la gestion des risques sur les côtes béninoises.
La sécurité des personnes, des navires et des marchandises en mer constitue un véritable souci pour le gouvernement. Il ne cesse de multiplier des initiatives de tous genres susceptibles de venir à bout de l’insécurité grandissante ces trois dernières années sur les côtes béninoises.
C’est dans ce cadre qu’il a autorisé depuis hier à Cotonou l’Organisation maritime internationale (OMI) à organiser un atelier consacré à des exercices de simulation sur la sécurité et la sûreté maritimes.
Les assises regroupent tous les acteurs concernés par la question, notamment les Forces navales, les cadres de la Marine marchande, le Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB) et le Port autonome de Cotonou.
Pendant deux jours que dureront les travaux, ils auront à suivre des exercices de simulation sur les cas d’actes illicites en mer. Les scénarii de vols à main armée, d’attaque de navires, de trafic de drogue, de trafic d’être humain et autres seront projetés et exposés par Gilles Capelle, expert de sécurité et de sûreté maritimes à l’Organisation maritime internationale.
Un tel exercice permettra aux participants de renforcer leurs capacités techniques et de se faire une idée de l’évolution de la criminalité maritime.
Ils revisiteront également leurs rôles, leurs responsabilités dans la lutte contre ce fléau, une véritable gangrène pour le développement des activités maritimes dans le Golfe de Guinée en général et au Bénin en particulier. Pour le représentant du directeur général de la Marine Marchande, Thomas Zountchémè, l’importance de cet atelier n’est plus à démontrer.
En ce sens qu’il permettra de promouvoir la coopération concertée au niveau de la sous-région pour une gestion efficace des risques liés à la sécurité et la sûreté maritimes. Il se réjouit également de ce que les assises offriront aux participants d’actualiser leurs connaissances, les stratégies et les procédures pour faire face à ce phénomène sur les côtes béninoises. Salma Hassam, représentante de l’OMI, a expliqué que seule une coopération concertée peut permettre de lutter efficacement contre la piraterie maritime.
Aucun pays ne peut à lui seul mener cette lutte.
C’est pour favoriser cette coopération internationale que sa structure œuvre depuis quelques années à renforcer les capacités des acteurs opérationnels engagés dans la gestion de ces crises. Cette assistance internationale de l’OMI a été saluée par le ministre en charge de l’Economie maritime, Martine Dossa. Selon elle, les côtes béninoises sont d’une importance capitale pour l’économie nationale.
A en croire le ministre, ces côtes font une superficie de 46 000 km2 soit 45% du territoire terrestre béninois. Plusieurs activités y sont développées, notamment le convoyage de marchandises, la pêche et l’exploration minière. C’est donc au regard de cette importance que le gouvernement depuis quelques années ne lésine pas sur les moyens pour riposter contre la recrudescence des actes illicites en mer.
Martine Dossa a fait le point des initiatives prises par le gouvernement aux plans national, bilatéral, sous-régional, régional et international pour une véritable riposte efficace contre le phénomène au Bénin.
Elle a invité les participants à suivre avec attention les deux jours de travaux pour se familiariser avec les nouvelles stratégies en matière de lutte contre la piraterie maritime.