Le ministre de l’Economie et des Finances et l’ambassadeur de France au Bénin ont procédé hier mardi 6 mai, à la signature d’une convention de financement du Projet d’appui à la Formation professionnelle et à l’Insertion des Jeunes au Bénin (AFPIJE). Par ce geste, les deux parties veulent impacter positivement l’offre et la demande d’emplois au Bénin.
La convention de financement signée entre le Bénin et la France hier porte sur une somme de 4 000 000 Euros, soit 2 623828000F CFA. Ce montant permettra de financer le Projet d’appui à la Formation professionnelle et à l’Insertion des Jeunes au Bénin (AFPIJE) et développer une offre de formation en adéquation avec les besoins de l’économie. Il s’agit d’un projet à trois volets.
Le premier, c’est d’améliorer l’offre de formation de type dual en identifiant et développant de nouvelles filières de Certificat de Qualification professionnelle (CQP) dans les départements du Zou, des Collines, du Mono et du Couffo afin de répondre aux besoins prioritaires en compétences des entreprises formelles et informelles. Le deuxième volet se propose de renforcer et d’améliorer le niveau d’insertion des jeunes sans emploi et l’auto-emploi en partenariat avec les acteurs locaux dans la zone d’intervention.
Le troisième volet de l’AFPIJE vise à renforcer les capacités de pilotage du dispositif de formation de type dual par le ministère en charge de la Formation technique et professionnelle. Pour l’ambassadeur de France près le Bénin, Aline Kuster Ménager, «au total à travers ce projet, ce sont près de 1500 jeunes qui seront formés au CQP, 15 centres de formation renforcés et huit nouvelles filières créées dans la zone d’intervention».
Le projet, poursuit-elle, s’inscrit dans plusieurs cadres stratégiques et permet d’accompagner le Bénin dans ses choix en ce qui concerne la politique sectorielle de l’éducation.
Une telle option, à l’en croire, semble assez justifiée, puisque la formation technique et professionnelle est désormais placée au rang de priorité dans le secteur. Néanmoins, nuance-t-elle, «ce projet n’a pas pour ambition de révolutionner du jour au lendemain, le secteur de la formation professionnelle». Il voudrait plutôt, selon l’ambassadeur, encourager la dynamique engagée par le Bénin lui-même.
L’Agence française de développement, fort de son statut d’opérateur «du dispositif bilatéral français de l’aide au développement et de solidarité internationale» ne sera pas en marge dudit projet. Dans le secteur de l’éducation où la signature des conventions du genre est plutôt rare, le ministre de l’Economie et des Finances, Jonas Gbian, a très vite affiché sa satisfaction.
Selon lui, le Bénin enregistre chaque année, «une forte proportion de demande d’emplois qui rencontre une offre de plus en plus limitée». Mieux, dira-t-il, «les offres d’emplois disponibles ne correspondent pas au type de formations reçues par les jeunes en quête d’emplois stables et bien rémunérés».
Et c’est à ce niveau qu’il juge de l’utilité et de l’opportunité de l’AFPIJE qui «vise à pallier progressivement ce phénomène qui entrave l’attente des objectifs de développement économique». Sa mise en œuvre, en déduit-il, contribuera à l’employabilité des jeunes et l’amélioration de l’offre de formation pour une meilleure qualification de la main-d’œuvre.