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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Soumission de projets d’autrui aux Ptf : Yayi, son fils et son beau-frère pour noyer la table ronde de Paris
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Dans l’affaire de tentative de détournement de projets déjà attribués à tierces personnes, pour les soumettre à nouveau aux bailleurs de fonds lors de la table ronde de juin prochain à Paris, trois principaux acteurs sont identifiés. Nos informations ont permis de nous rendre compte que c’est la Présidence de la République, le Conseil présidentiel de l’Investissement (Cpi) et le ministère du développement qui sont au cœur de la manœuvre.


Tous ensemble pour gruger les investisseurs nationaux. C’est une famille présidentielle qui s’associe pour nuire aux intérêts d’hommes d’affaires béninois. Dans ce dossier de table ronde prévue pour se tenir à Paris, le Conseil présidentiel de l’investissement dirigé par Nasser Yayi, fils du Chefde l’Etat et le ministère du développement, géré par Marcel de Souza, beau-frère du Président de la République ont été les acteurs de premier plan.

On apprend que ces structures ont travaillé, de concert pour retenir les projets à soumettre aux partenaires à Paris. C’est un trio familial qui va en guerre contre Samuel Dossou-Aworet. Autant qu’ils sont, ils savent bien sûr que le projet Epine dorsale est déjà confié au Groupe Petrolin International de Samuel Dossou-Aworet.

Même si en 2010, ils n’étaient pas tous deux aux affaires, au moment où le patron du Groupe Petrolin International gagnait la réalisation de ce projet, ils étaient dans le pays. L’administration publique est une continuité et ils sont censés savoir qu’il ne doit plus être question de proposer ce projet Epine dorsale à quatre volets à financer aux bailleurs invités pour Paris en juin prochain.

Mieux, ils n’étaient pas les seuls à avoir travaillé sur les préparatifs de cette table ronde et c’est certain qu’on leur aurait dit que cette composante est déjà aux mains de Dossou-Aworet par convention signée en bonne et due forme avec le gouvernement Yayi Boni. Et c’est naturellement que le Groupe Petrolin International n’attend que le gouvernement pour démarrer les travaux proprement dits.

Le besogneux Marcel
de Souza

Supposons même que Nasser Yayi et Marcel de Souza ne sont pas informés (comme leur patron a l’habitude de le clamer) que l’Epine dorsale est pour le compatriote Dossou-Aworet. Que dire alors de l’aéroport de Glo Djigbé, confié à un groupe Sud-Africain et du projet de valorisation de la vallée de l’Ouémé dont la Banque africaine de développement a la charge ? Ces deux parents de Yayi Boni étaient au moins aux affaires avant que ces conventions ne soient signées.

On sait déjà que le boss même n’est jamais au courant de rien, même si sa signature démontre sa complicité. Mais cette fois-ci, il aura à répondre à son homologue Jacob Zuma de l’Afrique du Sud. Il est allé le solliciter dans son pays et celui-ci l’a aidé à trouver des investisseurs et un protocole d’accord aurait été déjà signé à cet effet par les deux Etats.

L’Afrique du Sud ne pardonnera jamais à Yayi Boni sa duperie si cela était vrai. C’est le Dieu de Samuel qui a voulu que la duperie s’étende aux Sud-Africains et à la Bad afin que la communauté internationale découvre le vrai visage du Président béninois.

Ils ne sont pas à leur premier forfait. Dans les affaires Sodéco et Bénin-Control, Marcel de Souza, beau-frère de Yayi Boni était l’acteur principal. Il a été à la tête de ceux qui ont tout fait pour arracher à Patrice Talon cette prestation de service à l’Etat béninois par la société de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon.

C’était encore lui, Marcel de Souza, sous l’impulsion de Yayi Boni, qui avait tout fait pour que l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) soit dissoute. Au sein du gouvernement, ce ministre est souvent mis au devant des situations du genre. Pascal Iréné Koupaki était là, en qualité de premier ministre mais, c’est le grand frère à la femme de Yayi Boni qui avait conduit tous les dossiers de déstabilisation des entreprises de Patrice Talon. Aujourd’hui, François Abiola est là, Ministre d’Etat, mais c’est le même parent du Chef de l’Etat qui est au devant de cette table ronde économique de Paris.

Est-il au gouvernement pour aider l’époux à sa sœur à détruire les investisseurs nationaux ? Dans tous les cas, l’opinion publique observe que Marcel de Souza se prête bien à accomplir les basses besognes, commanditées par l’homme par qui sa sœur Chantal, a trouvé mari un jour au détour des relations d’amitié de la Bceao.

Félicien Fangnon

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