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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Rebondissement dans les dossiers ‘’tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat’’ : les filières « marches et prières de soutien » sont relancées
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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La décision, vendredi dernier, de la Cour Suprême au sujet des affaires dites tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat vient mettre en veilleuse les arrêts de « non-lieux ». Non seulement les démarches judiciaires vont reprendre pour la relance du dossier, mais il y a aussi des réseaux juteux du Palais de la Présidence qui vont reprendre du service. Il s’agit des marches, prières et déclarations de soutien au Chef de l’Etat.


Ils ne vont pas chômer. Les marcheurs professionnels, les « fous du Roi » et même des Ministres se remettront bientôt à l’œuvre. Ils prendront d’assaut, très prochainement, la chaîne de ‘’télévision Yayi’’ pour s’offrir à des spectacles intéressants pour le Chef.

La décision de la Cour Suprême qui vient prolonger malheureusement le séjour en milieu carcéral des compatriotes béninois, va enrichir à nouveau, des gens. Le réseau existe, de même que le financement. Quelque soit ce qui se passe, le Palais ne manque souvent pas de moyens financiers pour ces activités dont le seul but est de consoler un seul citoyen : Yayi Boni.

C’est très certain que dans leurs prochaines activités politiques, les membres du gouvernement auront à revenir sur cette décision de la Cour Suprême pour, d’abord faire sécher les larmes à Yayi, et ensuite, faire croire au peuple béninois qu’on voulait vraiment attenter à la vie du Chef de l’Etat. Comme d’habitude, les Dg de sociétés et offices d’Etat (mais Dognon est là pour régler leur cas) seront mis à contribution pour financer les sorties médiatiques des « fous du roi » et de certains mouvements fictifs dits politiques ou de jeunes. Et puisqu’on est à la veille des élections, des cadres et acteurs politiques s’en serviront également pour se faire aimer par le Chef afin d’être positionné sur les listes du pouvoir.

Les autres réseaux de communication seront aussi activés. Et d’ailleurs, on les a sentis hier dans leurs livraisons. Yayi et Talon garderont leurs souffles, les prévenus, Zoubé, Moudjaïdou et le Dr Cissé seront pensifs ainsi que leurs familles. Mais les réseaux des marcheurs, des « fous du roi » et des communicateurs seront en fête ; car, il y a de nouveau, du travail bien rémunéré pour eux.

Un second mandat foutu en l’air

Faisons un petit récapitulatif du second mandat de Yayi. L’année 2011 a été dominée par le dossier Bénin-Contrôle et alliés. De 2012 à fin 2013, on a ennuyé le peuple avec les histoires d’empoisonnement et de coup d’Etat.

Le premier trimestre de l’année 2014 a été marqué malheureusement par une crise sociale provoquée et alimentée par le régime Yayi, toujours dans le but de trouver des boucs émissaires au compatriote Patrice Talon, contraint à vivre en exil. Pendant tout ce temps, la bonne gouvernance a été mise de côté. On a braqué les regards des populations sur la vie d’un seul individu. Les sociétés ont été mal gérées, faute de suivi. Le coton a été noyé et brûlé.

Le peuple est resté pendant les trois années en souffrance permanente. Et maintenant qu’on croyait venir l’espoir avec l’arrivée d’un certain Michel Dognon pour redresser les sociétés d’Etat, avec pour conséquence, la réduction des dérapages financières, cette décision de la Cour suprême se fait inviter.

Yayi sera à nouveau déconcentré. Et on l’a senti d’ailleurs dans les décisions prises au cours du Séminaire gouvernemental du vendredi dernier. Ce qui se passait à Porto-Novo ce même jour a tellement embrouillé le gouvernement qu’il s’est trompé dans la sélection des projets à soumettre aux bailleurs de fonds en France lors de la table ronde de juin 2014.

La mise en veilleuse des décisions de Angelo Houssou et du juge Biaou agitera sûrement le pays pendant encore un an, même si l’on convient que Yayi a déjà perdu définitivement l’extradition des citoyens Patrice Talon et Olivier Boko. A quand la « Refondation » au Bénin ? En clair, Yayi a perdu ce second mandat. Le peuple s’est trompé en lui offrant son affaire de K.O. Le Bénin régresse, malheureusement, de cinq ans encore.

Félicien Fangnon

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