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Le Matinal N° 4345 du 7/5/2014

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Satchivi interpellé sur la Table ronde de Paris
Publié le jeudi 8 mai 2014   |  Le Matinal


Jean-Baptiste
© Autre presse par DR
Jean-Baptiste SATCHIVI élu président de la CCIB


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Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) a aussi une part de responsabilité dans le malheur que vivent les opérateurs économiques nationaux.

Le silence de Jean-Baptiste Satchivi face au complot contre Samuel Dossou-Aworet dans le projet Epine Dorsale que le gouvernement Yayi Boni s’apprête à mettre sur la Table de Paris témoignerait-il de sa complicité dans la dépossession des projets des hommes d’affaires béninois ?


Le cercle de la mafia gouvernementale s’agrandit-il ? Un « copain » du Chef se joindrait-il au trio familial pour tuer la poule aux œufs d’or des opérateurs économiques béninois ? Jean-Baptiste Satchivi, président de la Ccib est élu pour, entre autres, défendre les intérêts des opérateurs économiques béninois.

Mais, apparemment, il est resté silencieux face au coup de force que prépare Yayi Boni et ses sbires contre Samuel Dossou-Aworet, premier responsable du Groupe Petrolin International concepteur du projet Epine dorsale structuré en quatre volets.

L’opérateur économique « vertueux » n’a pas encore interpellé le gouvernement pour que justice soit rendue à son compatriote Samuel Dossou-Aworet qu’on a déjà spolié dans la Boucle ferroviaire confiée à un certain Vincent Bolloré alors qu’il en est l’initiateur, aujourd’hui confiné à 20% des investissements contre 40% à l’étranger français.

L’indifférence de Jean-Baptiste Satchivi justifierait-il sa position face à la chasse aux hommes d’affaires nationaux ? Satchivi serait-il entrain de démontrer qu’il est dans le même panier que le trio familial (Yayi-de Souza et Nasser) qui veut rendre la vie dure au Groupe Petrolin International ?

Il est bien informé de la tenue prochaine d’une Table Ronde économique à Paris, pour mobiliser les bailleurs de fonds au profit des projets béninois, pour la période de 2014 à 2018. En sa qualité de premier responsable de l’institution chargée de gérer les intérêts des opérateurs économiques béninois, Jean-Baptiste Satchivi est censé avoir une idée des projets de développement à soumettre aux partenaires.

Et s’il veut sauvegarder le respect que l’Exécutif doit à la Chambre consulaire, Satchivi devait pouvoir interpeller qui de droit sur le fait que des projets déjà confiés et financés, de surcroit, par des hommes d’affaires béninois, ne doivent plus faire objet de soumission aux partenaires à la Table Ronde de Paris du 17 au 19 juin prochain. Ceci est de son devoir à la tête de la Ccib même si aujourd’hui, il se prépare pour les obsèques de sa feue maman. Le journal « Le Matinal » par ce canal lui présente déjà ses condoléances pour la disparition de sa tendre maman.

Les viseurs sur JBS

Même si l’on écarte les thèses selon lesquelles la Ccib devait avoir été saisie officiellement ou associée aux préparatifs (Yayi en est aussi capable), on a tous vu Marcel de Souza, Ministre du développement, grand soutien à Satchivi lors de l’épopée des élections consulaires, avoir été reçu en audience par le Président de la Ccib en début de semaine au sujet de la Table ronde économique. Mieux, la presse a largement dénoncé le flou orchestré par Yayi Boni et sa famille contre le Groupe Petrolin International et bien d’autres dans ce dossier.

Mais depuis lors, apparemment, on ne voit rien bouger du côté du Président Satchivi. Son silence est vraiment inquiet au regard des intérêts d’hommes d’affaires béninois que sacrifie depuis toujours le pouvoir Yayi Boni sous l’orgueil d’un seul homme.

Ou simplement, devrait-on conclure telles que le propagent les rumeurs selon lesquelles, Jean-Baptiste Satchivi a été placé à la tête de la Ccib par le régime en place pour ne servir que les intérêts gouvernementaux au détriment des hommes d’affaires béninois créateurs d’emplois et de richesses ? De toutes les façons, les viseurs sont désormais sur Jean-Baptiste Satchivi jusqu’à la tenue de cette Table ronde de Paris.

Retour sur le projet Epine Dorsale

Pour mettre Satchivi dans les méandres du coup de force qu’organise le gouvernement de son pays contre un de ses compatriotes homme d’affaires, il nous plaît ici d’attirer son attention sur le fait que dans le cadre de ses activités au Bénin, le Groupe Pétrolin International de Samuel Dossou-Aworet, à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International Sa (société de droit béninois) a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur :

un Port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde à Sèmè-Kpodji (Bénin) ; une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension de Parakou à Niamey via Dosso (Niger) ; des Ports secs à Parakou et Dosso ; un aéroport international à Kraké à la frontière entre le Nigeria et le Bénin.

Tout ceci constitue le projet Epine dorsale que Yayi Boni avait déjà concédé à Samuel Dossou-Aworet par une Convention-cadre signée avec l’Etat béninois. Chacune de ces composantes de l’Epine dorsale bénéficie de conditions générales contenues dans ladite Convention-cadre de partenariat public/privé et d’investissement entre le Bénin et la société Pic Network Limited signée, le 25 janvier 2010.

A cet effet, Pic International a réalisé des études techniques et financières sur fonds propres pour cerner les réalités de la réalisation de ce projet. Plusieurs cabinets et Opérateurs internationaux sont intervenus sur ces travaux techniques qui ont coûté cher au Groupe Petrolin International. Des expertises nationales et régionales ont été même sollicitées.

C’est dire donc que le groupe de Samuel Dossou-Aworet a des droits inaliénables sur ce projet dont il est concessionnaire, promoteur et investisseur principal. Voilà qu’aujourd’hui, un club familial avec la bénédiction et la complicité de certains obligés de Yayi Boni, tente de remettre à plat ce projet d’Epine dorsale à la Table ronde de Paris à l’insu total de Samuel Dossou-Aworet, que l’on a ni de près ou de loin associé à quoi que ce soit. Et cela s’appelle promotion du partenariat public/privé sous l’ère de la Refondation. Extraordinaire n’est-ce pas ?

Félicien Fangnon

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