La vague des réformes impulsées aux structures sous tutelle du ministère en charge de la Communication sous l’ère du ministre Komi Kou-tché n’épargne pas la Poste du Bénin. Les nouveaux responsables de cette entité en sont d’ailleurs conscients. Hier mercredi 7 mai à Cotonou, ils ont dévoilé à travers un entretien avec les médias, les grands axes des réformes en cours et à venir au niveau de la Poste du Bénin.
Quatre responsables de la Poste du Bénin et un représentant des travailleurs. C’est le panel circonstanciel qui a dévoilé aux médias hier, à la suite d’une séance à huis-clos à laquelle a pris part le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), Komi Koutché, les grands axes du plan de renaissance de la Poste du Bénin.
L’honneur est revenu en premier au directeur général de la Poste, Parfait Agblonon, de planter le décor, en indiquant que, «à partir de maintenant, la Poste a cessé d’être la belle dame au bois dormant». C’est une belle entreprise au cœur des citoyens qui s’est endormie, regrette-t-il, avant d’indiquer que dorénavant, sous le leadership du ministre Komi Koutché et avec l’engagement de son équipe, plus rien ne sera comme avant.
«Nous pensons mettre la Poste du Bénin sur la rampe de la croissance en donnant confiance à tout le personnel, en mettant en place des produits de qualité en vue de satisfaire la clientèle…», promet-il. Ces nouveaux engagements, selon Parfait Agblonon, se feront sentir avec la détermination et l’engagement du personnel qui prend de plus en plus à cœur la nouvelle orientation dictée et imposée au sein de l’entreprise.
Pour le premier des postiers, l’avenir est prometteur, et le bilan peu élogieux sur fond de gap financier constaté ces dernières années n’est que du passé. D’ailleurs une bonne partie de ce gap a été vidé sur les quatre dernières années, se réjouit par ailleurs l’homme qui veut faire de la structure sous sa charge, une «poste-école» pour les pays de la sous-région.
Les réformes ont surtout prévu un remodelage du système financier via «une inclusion financière postale», précisera pour sa part, le directeur de Poste-Finance, Clotaire Béhanzin.
A travers cette inclusion financière «nous disposons d’un portefeuille de produits plus élargi», souligne-t-il. Et au nombre des services qui conduiront à la ladite inclusion, il évoque les comptes courants postaux, la collecte de l’épargne, les transferts de fonds, le positionnement sur la post assurance, l’épargne junior, l’épargne bébé et le microcrédit aux grands développeurs qui passent par l’accessibilité, la proximité physique et le contact numérique.
Satisfaire au maximum la clientèle
En plus de cette série d’innovations, la clientèle de la Poste du Bénin peut dorénavant être rassurée de la bonne traçabilité de ses colis et paquets.
Le chef section Marketing, Bernice Lokossou, est formel. Les clients qui se trouvaient spoliés et volés avec leurs colis éventrés et distraits n’ont qu’à dormir sur leurs lauriers car, à travers le centre de tri postal, un dispositif sécuritaire a été mis en place avec un système de vidéo-surveillance pour suivre le personnel affecté aux colis et paquets.
Elle a ensuite évoqué le système de suivi en ligne bout à bout via IPS (International postal system) qui permet aux clients de suivre l’acheminement de leurs colis.
Il y a aussi le système d’alerte par le phoning, sans oublier la livraison à temps et le système de livraison spécialisée. La cerise sur le gâteau, c’est le système qualité désormais instauré pour jauger le degré de satisfaction de la clientèle.
Dans cette renaissance annoncée de la Poste du Bénin, le personnel ne sera pas du reste. Sinodobe Agli, intervenant au nom des syndicats, promet qu’en raison du dialogue social très étroit avec les dirigeants actuels, ses pairs et lui travailleront à la réussite du management qui s’observe actuellement.
Pour le président du Conseil d’administration, Gilbert Bossa, la lettre de mission des administrateurs installés il y a un an environ prescrit un succès absolu. Et ils comptent bien y arriver.
C’est pour cette raison, annonce-t-il, que le Conseil d’administration a voulu d’un état des lieux pour connaître les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités de la Poste du Bénin.
Cela permettra de poursuivre la réduction des charges déjà engagée, dit-il, donnant par ailleurs un délai de trois ans pour faire de l’entreprise, «une institution nationale qui participe eu développement économique et social».
