Mathias Gbèdan, Sacca Yaya et Gérard Adounsiba, respectivement maires de Sèmè-Podji, d’Adjarra et d’Adjohoun, tous transhumants
du Parti du renouveau démocratique (Prd), ont été reçus en début de semaine par le Chef de l’Etat. Ils auraient discuté des questions de développement. Mais à analyser le contexte de la rencontre, l’opinion publique a l’impression que le régime prépare un coup contre l’opposition, en général, et le Prd, en particulier, aux prochaines élections législatives, dans l’Ouémé/Plateau.
Aux prochaines élections communales et législatives, un hold
up électoral risque de se produire dans l’Ouémé/Plateau, en l’occurrence dans les 19ème et 20ème circonscriptions électorales (fief de l’opposition). Le Pouvoir en place met les bouchées doubles pour atteindre cet lbjectif. Ce faisant, il dresse le tapi rouge aux maires transhumants du Parti du renouveau démocratique (Prd) à la Présidence de la République.
Lol
Pour y arriver, il faut instrumentaliser les maires de la région. A y voir de près, c’est le plan de déstabilisation de l’opposition (le Prd) qui est en cours. Selon les informations, les Forces cauris pour un Bénin
émergent (Fcbe) sont prêts à pactiser avec le diable pour obtenir au moins deux députés sur cinq dans la 19ème circonscription électorale. Le scénario se prépare dans la 20ème circonscription électorale. De
sources concordantes, les ralliements des maires Prd à la mouvance serait un argument fondamental pour justifier le crime au moment opportun.
Dans le Plateau, le même coup se prépare contre le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), membre actif de l’Union fait la Nation. Le but inavoué de ces manœuvres politiciennes est de conquérir les mairies et avoir assez de députés contre vents et marées pour passer comme lettre à la poste le projet sordide de révision de la Constitution qui ouvrira à coup sûr l’autoroute de la Présidence à vie à l’ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad).
Signes évidents
Depuis quelques jours, les sbires du régime Yayi ont pris. d’assaut le Nord du pays. Ils y parcourent monts et vallées pour expliquer aux
rois et aux populations la nécessité de laisser leur chef continuer la gestion des affaires publiques après 2016, afin de lui permettre d’achever ses projets de développement qu’il a lancés.
Comme si cela ne suffit pas, les dignitaires, notables et responsables politiques de plusieurs localités sont constamment reçus au Palais de la République pour la même cause. Pour plusieurs observateurs de la vie sociopolitique nationale, le peuple est en train d’être préparé à un coup d’Etat contre la Constitution béninoise. Apparemment, le Président Yayi Boni ne veut reculer devant rien pour mettre sous boisseaux la émocratie béninoise.
A moins de deux ans de la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du Bénin, le Président Yayi Boni continue de faire peser les soupçons sur son départ du Pouvoir en 2016. Pour réussir sa besogne, il joue sur toutes les cordes. Pourra-t-il défier la Communauté internationale et les démocrates béninois dans sa y de s’éterniser au Pouvoir